Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
VIPÉRIN, -INE, adj.
A. − [Corresp. à vipère A]
1. HERPÉTOL. Couleuvre vipérine, ou p. ell., vipérine, subst. fém. Couleuvre aquatique qui présente une grande ressemblance avec la vipère. Le régisseur mit en joue une vipérine à trente pas de lui et la coupa net (Balzac, Tén. affaire, 1841, p. 51).
2. Littéraire
a) Rare. Composé de vipères. Sa rousse chevelure (...) lui pendait, inerte, par mèches molles, sur la nuque, au lieu de rouler mille anneaux et de se dresser telle que la crinière vipérine des Gorgones (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 190).
b) Qui évoque la vipère par sa forme ou son comportement. Je regardais tourner le mannequin (...) Lorsque j'ai vu palpiter sa narine Et son cou mince à forme vipérine (Rollinat, Névroses, 1883, p. 328).La lanière de cuir, vipérine et fulgurante venant se nouer autour de son cou en risquant de lui arracher ses longues moustaches gauloises (Cendrars, Homme foudr., 1945, p. 199).
c) Qui évoque le sifflement de la vipère. Il y avait cette sacrée radio qui gueulait en langue étrangère, c'était le poste des Heinemann, les Allemands réfugiés du premier, une voix rauque et vipérine qui vous râpait les nerfs (Sartre, Sursis, 1945, p. 257).
B. − [Corresp. à vipère B]
1. Qui est méchant, haineux, médisant; hypocrite, sournois. J'ai dû regarder enfin comme incurable ce naturel vipérin, pétri de fiel, de poison et de bile, et qui a besoin de mordre pour sa propre santé (Amiel, Journal, 1866, p. 239).
2. Qui traduit la méchanceté, la haine, l'hypocrisie. Regard vipérin. Il semblait cruel et fourbe et vipérin, ce visage imberbe d'adolescent (Montherl., Songe, 1922, p. 138).[En parlant d'un inanimé abstr.] Quelle sale petite bête que ce Vignier, cet homme qui (...) passe sa vie à remuer de la calomnie, à éditer de la perfidie, à faire œuvre vipérine! C'est, en littérature, l'insecte venimeux (Goncourt, Journal, 1887, p. 719).
Prononc. et Orth.: [vipeʀ ε ̃], fém. [-in]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1553 fig. « de la nature de la vipère; malfaisant » (Lett. au card. de Lorr., ap. Varin, Arch. législ. de Reims, t. 1, p. 650 ds Gdf. Compl.); 1596 langue viperine (Hulsius); 2. 1584 « relatif à la vipère » (L. de La Porte, trad. Horace, Odes, I, 8 ds Hug.); 3. 1817 la viperine (s.-ent. couleuvre) (Cuvier Règne animal, p. 70). Empr. au lat.viperinus « de vipère; de serpent », dér. de vipera « vipère ». Fréq. abs. littér.: 18.