| VIOLATEUR, -TRICE, subst. A. − Rare, vieilli. Personne qui commet ou a commis un viol. Synon. violeur (dér. s.v. violer).P. anal., littér. Les danseuses de Nephtali: − Ce sont les violatrices des étrangers. Elles portent le ferment des contagions, allumé par les anciens adultères! (Villiers de L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 389). B. − Personne qui a commis une violation. Synon. profanateur. 1. [Corresp. à violation A 1] Il ne devrait pas être accusé comme ministre, d'une manière particulière, mais subir, comme violateur des lois communes, les poursuites auxquelles son crime serait soumis par les lois communes (Constant, Princ. pol., 1815, p. 70). 2. [Corresp. à violation A 2] Violateur de la propriété. La paix, si indispensable aux Francs, se trouvait rompue par leur faute, dans des circonstances odieuses qui les faisaient passer aux yeux de tout l'Islam pour des violateurs de la foi jurée (Grousset, Croisades, 1939, p. 223). 3. [Corresp. à violation B] La première nouvelle du terrible arrêt (...) qui le déclarait sacrilège et violateur de couvent (Stendhal, Abbesse Castro, 1839, p. 211).Les patriotes violèrent les tombes des rois. On raconte que, dans son cercueil ouvert, Draco le Grand apparut, noir comme l'ébène et si majestueux, que les violateurs s'enfuirent épouvantés (A. France, Île ping., 1908, p. 181). Prononc. et Orth.: [vjɔlatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1360, 24 oct. violatour de paix (Lett. d'Edouard III, Liv. des Bouill., XVI, A. Bordeaux ds Gdf. Compl.); 2. ca 1500 de vierges violateurs (Terence en français, 139 ro, éd. 1539 ds Delb. Notes mss); 3. 1690 « celui qui a enfreint l'interdiction de pénétrer dans un endroit » (Fur.). Empr. au lat.violator « celui qui porte atteinte à », « profanateur », dér. de violare (v. violer). Fréq. abs. littér.: 44. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 443. − Quem. DDL t. 11. |