| VILLÉGIATURE, subst. fém. A. − Séjour de repos à la campagne, au bord de la mer, à la montagne, dans un lieu de plaisance ou de tourisme. Villégiature d'été, d'hiver. Villégiatures collectives sur les plages, à la montagne, dans les stations climatiques (Becquet, Organ. loisirs travaill., 1939, p. 35). − En villégature.Synon. usuel en vacances (v. vacance).Être, partir en villégiature. Quelques jeunes Parisiens, en villégiature à Perros, vinrent nous rejoindre et s'amusèrent à chanter des chansons bretonnes (Barrès, Renan, 1888, p. 9). B. − P. méton. 1. Lieu de séjour de vacances; maison où l'on va en villégiature. Chercher une villégiature. À travers les vitres ruisselantes se lisent des noms de stations d'aristocratique villégiature (A. Daudet, Tartarin Alpes, 1885, p. 216).Jusqu'au Rhin, la Moselle ne fait plus qu'un sinueux sentier de plaisir, tout bordé de modestes et charmantes villégiatures (Barrès, Appel soldat, 1900, p. 373). − P. métaph. Les églises étaient les châteaux de sa ferveur [de l'abbé], les villégiatures de son âme (La Varende, Roi d'Écosse, 1941, p. 328). 2. Durée pendant laquelle on est hors de chez soi ou d'un lieu habituel. Parmi les autres pièces exécutées, la symphonie de Haydn, surtout la symphonie en ut mineur de Beethoven, méritaient un intérêt particulier, au jour où la Société des concerts retrouve son domicile et ses habitudes, après une villégiature d'une année à l'Opéra (Lalo, Mus., 1899, p. 342). Prononc. et Orth.: [vil(l)eʒjaty:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1728-29 (Montesquieu, Voy. de Gratz à La Haye, in Œuvres complètes, Pléiade, 1949, t. 1, p. 739 ds Quem. DDL t. 33). Empr. à l'ital.villeggiatura « séjour à la campagne » (dep. 2emoit. xviies., Redi ds Tomm.-Bell.), dér. de villeggiare « séjourner dans sa maison de campagne pour s'y reposer ou s'y divertir », dér. de villa (villa*). Fréq. abs. littér.: 118. DÉR. Villégiateur, subst. masc.,vieilli. Personne qui est en villégiature. Synon. usuel vacancier.À l'hôtel où on redescendait, il se payait doucement la tête des villégiateurs qui organisaient des petites sauteries, le soir, dans un chalet de bois (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 57).−[vil(l)eʒjatœ:ʀ]. − 1reattest. 1876 (Le National, 7 août, 2epage, 4ecol. ds Littré Suppl.); du rad. de villégiature, suff. -eur2*. BBG. − Hope 1971, p. 366. − Munster (V.). Die Entwicklung des Fremdenverkehrs im Spiegel der frz. Fachterminologie. Der Österreichische Betriebswirt. 1961, t. 11, pp. 242-245 (s.v. villégiateur). − Quem. DDL t. 33. |