| VIF-ARGENT, subst. masc. A. − CHIM. ANC. [Anc. nom du mercure] On connoît une mine de vif-argent, une autre de lapis-lazuli, et quelques mines de fer (Chateaubr., Voy. Amér., t. 1, 1827, p. 101). − P. métaph. Bernadille a dit devant tout le monde, comme un homme qui voit une chose (...) que ce n'était pas du sang qui coulait dans mes veines, que c'était du vif-argent (Stendhal, Journal, t. 1, 1804, p. 217). B. − Loc. fig., fam. Avoir du vif-argent dans les veines; être, du/un vif-argent. Être de nature très vive, avoir des mouvements vifs, des réactions vives. Tu sais que je suis (...) une petite créature qui a du vif-argent dans les veines (...) mais une honnête petite créature (Feuillet, Journal femme, 1878, pp. 281-282). Prononc. et Orth.: [vifaʀ
ʒ
ɑ
̃]. Ac. 1718: vif argent; dep. 1740: vif-argent. Étymol. et Hist. Ca 1150 vis argent (Charroi de Nîmes, éd. D. McMillan, 1148). Comp. de vif* (I B 1) et de argent*. Fréq. abs. littér.: 47. Bbg. Storost (J.). Mercure. Beitr. rom. Philol. 1973, t. 12, pp. 367-368. |