| VIDE-BOUTEILLE(S),(VIDE-BOUTEILLE, VIDE-BOUTEILLES) subst. masc. A. − ,,Siphon servant à décanter une bouteille`` (Mont. 1967). B. − Vieilli 1. [À propos d'une pers.] Ivrogne. Voir serdeau ex. de Gozlan. 2. Petite maison de plaisance, abri de jardin, où l'on peut se reposer et se désaltérer. C'était, avant la guerre, un élégant vide-bouteilles, une charmante gloriette, où le propriétaire du cru invitait, dans les beaux jours, les clients étrangers à déguster son champagne, en admirant le point de vue et la belle tenue du vignoble (Tharaud, Relève, 1919, p. 21). Prononc. et Orth.: [vidbutεj]. Ac. 1762-1935: vide-bouteille (id. ds Littré, Rob. 1985), plur. des vide-bouteilles; Lar. Lang. fr.: vide-bouteille(s) (rien sur le plur.). Étymol. et Hist. 1. 1553 « ivrogne » (Th. de Bèze, in Fleuret et Perceau, Satires fr. du XVIesiècle, I, 14-15 ds Quem. DDL t. 15); 2. 1714 « petite maison de plaisance, à proximité d'une ville, où l'on se réunit pour se détendre, boire, se divertir » (Nomis, Voy. en Flandres, Artois et Picardie, 126 ds Fonds Barbier); 3. 1845 « siphon muni d'un robinet, qui permet de vider une bouteille sans la déboucher » (Besch.). Comp. de vide, forme de vider* et de bouteille*. |