| VERRUQUEUX, -EUSE, adj. A. − Qui a l'aspect d'une verrue; qui est de la nature des verrues. Lésion, tumeur verruqueuse. [Les expérimentateurs] ne réussirent qu'à donner la tuberculose généralisée à leurs animaux, en produisant localement (...) des ulcérations verruqueuses de la peau (Calmette, Infection bacill. et tubercul.,1920, p. 214). B. − Qui porte des verrues; qui est parsemé de verrues. Nez verruqueux; peau verruqueuse. Son triste visage verruqueux et jauni s'éclaira soudain du franc sourire de deux yeux gris et larmoyants (Milosz, Amour. init.,1910, p. 182). − P. anal. Si leurs murs offrent au jour diffus des surfaces verruqueuses, c'est pour qu'il [le soleil] puisse jouer à l'aise dans leurs anfractuosités (Faure, Espr. formes,1927, p. 72). − BOT., ZOOL. Dont la surface, le tégument présente des excroissances en forme de verrues. Spicule verruqueux; coquille verruqueuse. Je ne pouvais détacher mes yeux du bouleau verruqueux, avec ses taches blanchâtres sur ses rugosités vineuses (Goncourt, Journal,1889, p. 1053).[La grenouille] perçut le monde extérieur: ses yeux virent, ses membranes tympaniques se tendirent, sa peau verruqueuse frémit (Pergaud, De Goupil,1910, p. 165). C. − PATHOL. [En parlant d'une maladie] Dont les manifestations comportent l'apparition de verrues, de verrucosités sur la peau, les muqueuses. Endocardite verruqueuse. On reproduit in situ des altérations de la peau semblables à celles qui caractérisent la tuberculose cutanée verruqueuse (Calmette, Infection bacill. et tubercul.,1920p. 121). Prononc.: [veʀykø], [vε-], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. 1. 1495 [éd.] « qui a la forme d'une verrue » (Bernard de Gordon, Pratique, VII, 7 ds Gdf.); 2. 1605 « qui a une verrue » (Le Loyer, Spectres, IV, 19 ds Hug.: Fabius surnommé le Verruqueux, pour une verrue qu'il avoit és levres); 1795 « rempli de verrues » (Lamarck Flore fr., p. 85). Empr. au lat.verrucosus « qui a une verrue », dér. de verruca (verrue*). Fréq. abs. littér.: 11. |