| * Dans l'article "VERNISSER,, verbe trans." VERNISSER, verbe trans. A. − Qqn vernisse qqc. 1. CÉRAM. Enduire de vernis (v. ce mot I B 3 a). Synon. vernir (v. ce mot A 2).Vernisser une terrine, un pot de terre (Ac. 1835-1935). − Empl. pronom. passif. Les ouvrages de terre se vernissent, après avoir subi une première cuisson (Littré). 2. a) Rare. Synon. de vernir (v. ce mot A 1 a).Lorsque les Allemands veulent polir un bois quelconque et le vernisser, ils commencent par le bien unir et par en rendre la surface bien plane, parce que, si le vernis fait ressortir l'éclat du bois, il en est de même pour ses défauts (Nosban, Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 189). b) P. anal. Couvrir quelque chose d'un enduit protecteur, d'une matière généralement molle qui forme enduit. [La nature] a soin (pour celle [la chenille] du chêne) de lui vernisser ses œufs, afin que, sous la feuille sèche, battus des vents et des pluies, ils n'en bravent pas moins l'hiver (Michelet, Insecte, 1857, p. 9). c) Au fig., littér., vieilli. Parachever (une œuvre littéraire ou artistique) avec soin; polir quelque chose. Delille ne fit autre chose, toute sa vie, que travailler, polir, tourner, vernisser, monnayer, mieux qu'aucun de ses contemporains, les matières de ce genre [descriptif] (Sainte-Beuve, Portr. littér., t. 2, 1837, p. 77). B. − Qqc. vernisse qqc. 1. Recouvrir, enduire. Une matière grasse, séparée par les glandes de Meibomius, vernisse les bords des paupières, et empêche l'humeur des larmes de les mouiller et de passer par dessus (Cuvier, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 437).Puis le bord des cellules est vernissé d'un peu de propolis (Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p. 343). 2. Faire briller, lustrer. Synon. vernir (v. ce mot B).Une pluie légère (...) avait vaporisé les sauges, vernissé les troènes, les feuilles immobiles du magnolia (Colette, Blé en herbe, 1923, p. 155). Prononc. et Orth.: [vε
ʀnise], (il) vernisse [-nis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1323 vernecier « recouvrir de vernis » (doc. ds B. Sté hist. Paris, t. 17, p. 143); déb. xives. au fig. (Jean Chapuis, Trésor [attribué à Jean de Meung], 637 ds Rose, éd. Méon, t. 3, p. 356: Croix fu du sanc Dieu vernicee). Dér. de vernis*; dés. -isser. DÉR. 1. Vernisseur, -euse, subst.,technol. Personne qui fabrique des vernis ou qui procède à des travaux de vernissage. Vernisseur en lutherie, sur cuir, sur métaux. Le rouge qu'on nous mettait pour jouer était du rouge à 96 francs le pot, conservé par MmePéan de Saint-Gilles. Elle le tenait de MmeMartin, femme du vernisseur Martin (Goncourt, Journal, 1863, p. 218).V. émouleur ex. de Say.En compos. Ébéniste-vernisseur (Rob. 1985). − [vε
ʀnisœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1762. − 1resattest. a) 1402 « outil servant à vernir » (Inv. de meub. de la mairie de Dijon, XVII, Arch. Côte-d'Or), b) 1669 « celui qui applique un vernis » (Widerhold Fr.-all.); de vernisser, suff. -eur2*. 2. Vernissure, subst. fém.Synon. vieilli de vernissage; p. méton., surface vernie, vernissée.Ce n'est que lorsque les peintures sont bien sèches qu'on doit s'occuper de la vernissure (Besch.1845).Au fond, l'autel couleur bois, sur la vernissure duquel la lumière des quelques cierges fait des rayons et des reflets lumineux (Goncourt, Journal, 1864, p. 117).− [vε
ʀnisy:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1798. − 1reattest. 1671 (Pomey); de vernisser, suff. -ure1*. |