| VERNISSAGE, subst. masc. A. − 1. Action de vernir (v. ce mot A 1 a); résultat de cette action. Vernissage d'un meuble, d'un parquet, d'un tableau. On se borne (...) à mesurer la résistance du cuir à la traction (...). Dans un examen plus poussé, on peut (...) mesurer (...) la bonne tenue de sa teinture ou de son vernissage éventuels (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p. 117).V. encollage B ex. de Delacroix. 2. CÉRAM. Action de vernisser (v. ce mot A 1); résultat de cette action. Vernissage d'une faïence. Dans le vernissage des poteries, on aurait recours au silicate de soude (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 315). 3. P. anal., littér. Action de rendre brillant, de lustrer; résultat de cette action. Le vert pointant dans le haut des pousses pourprées des pivoines, le vernissage des jacinthes et des anémones par le soleil (Goncourt, Journal, 1889, p. 962). B. − ARTS 1. Inauguration privée d'une exposition de peinture qui a lieu la veille de l'ouverture officielle, jour où le peintre exposant a la possibilité de vernir ses toiles. Aller, assister, être invité à un vernissage. Vernissage de la Royal Academy, − où des peintres à barbes blanches frottent une dernière fois leurs luisantes toiles (Morand, Londres, 1933, p. 181). 2. P. ext. Inauguration privée d'une exposition artistique ou d'un salon. À l'exposition des tapisseries du Pavillon de Marsan, le mois dernier, j'écoutais, en plein vernissage mondain, les réflexions d'un public choisi (Lhote, Peint. d'abord, 1942, p. 45). Prononc. et Orth.: [vε
ʀnisa:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1849 « action d'enduire de vernis » (Delacroix, Journal, p. 266); 2. 1880 « réception privée qui précède l'ouverture au public d'une exposition de peinture » (Flaubert, Corresp., p. 32). Dér. de vernis*; suff. -(iss)age*; le sens 2 est prob. dû à l'infl. de l'angl. varnishing day « id. » (dep. 1825 ds NED). Fréq. abs. littér.: 35. |