| VERNACULAIRE, adj. Didact. Propre à un pays, à ses habitants. Synon. autochtone, domestique, indigène.Coutumes vernaculaires. Avec l'agriculture, le tissage et la poterie, on voit se généraliser le travail du bois (...). À ce stade appartiennent la plupart des constructions « vernaculaires » élevées dans le monde (La Gde Encyclop., Paris, Larousse, t. 16, 1973, p. 3255, col. 1).− Spécialement ♦ LING. Langue vernaculaire (p. oppos. à langue véhiculaire). Langue communément parlée dans les limites d'une communauté. Véhicule de communication, la langue est dans la dépendance directe des sujets qui l'utilisent et de l'usage auquel ils la destinent: c'est une telle dépendance directe que manifestent les distinctions habituelles, purement sociologiques, entre langue, dialecte, parler, patois, ou encore entre langue vernaculaire et langue véhiculaire (Traité sociol., 1968, p. 271).Empl. subst. masc. Les vernaculaires de l'Inde (Lar. 20e). ♦ SC. NAT. Nom vernaculaire. ,,Nom vulgaire d'animal ou de végétal, par opposition aux noms qui suivent les règles de la nomenclature scientifique`` (Fén. 1970). Prononc.: [vε
ʀnakylε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1765 « tout ce qui est particulier à un pays » (Encyclop. t. 17, p. 75b); spéc. a) 1765 « endémique » maladies vernaculaires (ibid.); b) 1823 langue vernaculaire (Boiste). Dér. du lat. vernaculus (propr. « relatif aux esclaves nés dans la maison ») « du pays, indigène, national [vernacula vocabula] »; suff. -aire*. Cf. les empr. m. fr. venacle subst. « esclave né dans la maison » (1372-74 ds Gdf.), fr. vernacule « langue maternelle » (1532, Rabelais, Pantagruel, VI, 58, éd. V. L. Saulnier, p. 34). |