| VENDÉEN, -ENNE, adj. et subst. De Vendée. A. − Adj. et subst. 1. (Celui, celle) qui est originaire de Vendée, qui y habite. Paysan vendéen. Les sœurs viennent me voir; l'une est de la Lozère (...); la petite, gaie, rieuse, une Vendéenne (Barrès, Cahiers, t. 10, 1914, p. 352).[Le] comportement électoral des électeurs vendéens depuis 1945 (Traité sociol., 1968, p. 48).V. maraîchin ex. 1. 2. (Ce) qui est propre à la Vendée, à ses habitants. Bocage, marais vendéen; côte vendéenne. Déjà le décor familier des haies vendéennes, les chemins creux, les talus couronnés de souches (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 162). B. − HISTOIRE 1. Subst. masc. plur. Habitants de la Vendée et des départements limitrophes qui s'insurgèrent contre la Révolution; ensemble de combattants royalistes ayant agi dans le cadre de cette insurrection. La première sortie du vieux prêtre fut pour un magasin de parfumerie (...) tenu par les citoyen et citoyenne Ragon, anciens parfumeurs de la Cour, restés fidèles à la famille royale, et dont se servaient les Vendéens pour correspondre avec les princes et le comité royaliste de Paris (Balzac, Épis. Terr., 1830, p. 445). 2. Adj. et subst. (Celui, celle) qui appartient à ce mouvement d'insurrection. Chef vendéen. La petite histoire ne vous a sans doute pas dit que Claude Rezeau, capitaine vendéen, entra le premier aux Ponts-de-Cé, lors de l'avance éphémère de l'armée catholique et royale (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 17). 3. Adj. Propre à ce mouvement d'insurrection. Armée, guerre vendéenne. Le mur de cette chambre (...) avait pour ornement un papier-monnaie royaliste de 93 (...). Cet assignat vendéen avait été cloué au mur par le précédent jardinier, ancien chouan (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 676).Le 21 août, la première insurrection vendéenne s'empara de Châtillon (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p. 266). Prononc.: [vɑ
̃deε
̃], fém. [-εn]. Étymol. et Hist. 1793 adj. (doc. 1eraoût ds Recueil des notes du Comité de salut public, éd. A. Aulard, t. 5, 445 ds Ranft, p. 145); 1794 subst. (Duhem, 28 août ds La Société des Jacobins, éd. A. Aulard, t. 6, 390, ibid., p. 144). Dér. de Vendée, province de l'ouest de la France; suff. -éen, v. -ien. Fréq. abs. littér.: 195. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 442. |