| VEINARD, -ARDE, subst. et adj. A. − Fam. (Celui, celle) qui a de la chance, beaucoup de veine. Synon. chanceux, verni (fam.).Le soir, le veinard de cousin avait eu un supplément de rata et une double ration d'eau-de-vie (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 260).Pourquoi on leur donne des salaires, et des primes, et quoi encore? Ils ne sont pas déjà assez veinards de tourner des obus au lieu de les recevoir sur la tête? (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 128). − [Dans une exclam.] Sacré veinard! « Je viens vous faire mes adieux. » « Vous partez, Monsieur Antoine? » « Je vais m'installer à Paris, pour changer. » « Le veinard! » (Sartre, Nausée, 1938, p. 215). B. − Arg., loc. C'est veinard. C'est de la chance, de la veine. C'est déjà veinard pour nous s'ils [les ravisseurs de l'enfant] acceptent l'oseille (Le Breton, Rififi, 1953, p. 173). Prononc. et Orth.: [vεna:ʀ], [ve-], fém. [-aʀd]. Étymol. et Hist. 1854 (arg. des joueurs d'apr. Esn. 1965); cf. 1858 (Larch., p. 440). Dér. de veine* étymol. 3 a; suff. -ard*. Fréq. abs. littér.: 37. Bbg. Glaser (K.). Le Sens péj. du suff. -ard en fr. Rom. Forsch. 1910, t. 27, p. 944. |