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* Dans l'article "VARLOPE,, subst. fém."
VARLOPE, subst. fém.
MENUIS. Grand rabot muni d'une poignée, employé par les menuisiers et les charpentiers pour dresser et planer le bois. Plus loin, les menuisiers commençaient à tirer des planches, à longs coups de leur varlope, de beaux copeaux odorants (Duhamel, Maîtres, 1937, p. 238).
− P. métaph. Enfin, on abordera le plateau, l'étendue toute rabotée par la grande varlope de ce vent (Giono, Regain, 1930, p. 13).
Prononc. et Orth.: [vaʀlɔp]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Fin du xves. vrelope (Invent. de meubles, Vasles, A. Vienne ds Gdf. Compl.); 1521 warlo (doc., Tournai, ibid.); 1564 vuarloppe (Thierry); 1660 varlope (Oudin Esp.-Fr., s.v. garlopa). Empr. au néerl.voorloper, de même sens que le français. Fréq. abs. littér.: 24.
DÉR.
Varloper, verbe trans.,menuis. Dresser, polir (le bois) avec une varlope. Une place demeurait vide (...), celle du bahut Renaissance. Il n'était pas achevé, Gorgu y travaillait encore, varlopant les panneaux dans le fournil, et les ajustant, les démontant (Flaub., Bouvard, t. 1, 1880, p. 103).P. métaph. Une demoiselle Mûre, et pour « ces messieurs » déployant un beau zèle, Avec des soubresauts de la tête et du corps, Sur un piano sourd varlopait des accords (Bouilhet, Dern. chans., 1869, p. 105).Part. passé en empl. adj. Des tas de planches dressées contre les murs et des empilements de copeaux balayés dans les coins répandaient un parfum de bois varlopé, une odeur de menuiserie (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Mais. Tellier, 1881, p. 1189).− [vaʀlɔpe], il varlope [-lɔp]. − 1resattest. 1552 vrelopper (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, Prologue, p. 11, l. 112), 1832 varloper (Raymond); de varlope, dés. -er.
BBG. − Baist (G.). Spanische Etymologien. Z. rom. Philol. 1881, t. 5, p. 560. − Behrens D. 1923, p. 85 (et s.v. varloper).