| VANTARD, -ARDE, adj. et subst. A. − Adj. et subst. (Personne) qui aime à se vanter, qui en a l'habitude. Synon. fanfaron, hâbleur.Faire le vantard; adolescent vantard. Qui l'aurait vu assis sur ce banc, par ce froid après-midi ensoleillé d'hiver, l'eût pris pour un brave curé discutant des mille riens de sa paroisse et doucement vantard, auprès du jeune confrère déférent, attentif (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1123).Restif et Casanova sont des enfants, disait-il, et surtout des vantards (Duhamel, Désert Bièvres, 1937, p. 67). B. − Adj. Vantard de qqc.Qui vante quelque chose, qui en fait l'éloge. Nous parlons aussi du mensonge, du mensonge cynique du journalisme contemporain, où les journaux font aujourd'hui de Cladel un écrivain de la taille de Flaubert, quand aucun de ces journaux vantards de son talent ne voulait hier de sa copie (Goncourt, Journal, 1892, p. 283). Prononc. et Orth: [vɑ
̃ta:ʀ], fém. [-aʀd]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. a) Av. 1577 adj. masc. « qui aime à se vanter » (Monluc, Commentaires, I, éd. P. Courteaulx, p. 58: sans [...] estre ny glorieux ny vantard); 1798 fém. (Ac.); b) 1778 subst. (ibid.); 2. 1768 « empreint de vantardise » naturel vantard (Carmontelle, Prov. Entractes, t. IV, p. VIII ds Littré). Dér. de vanter*; suff. -ard*. Fréq. abs. littér.: 43. Bbg. Darm. Vie 1932, p. 190. |