| VALVE, subst. fém. A. − Au plur. 1. Vx, littér. Battant de porte. Une petite baie à charnière, pratiquée dans les grands battants [du temple], permettait d'entrer, sans qu'on fût obligé d'ouvrir ces valves gigantesques (Renan, Hist. peuple Isr., t. 2, 1889, p. 144). 2. Région. (Belgique, Zaïre). Panneau, tableau d'affichage sous un battant vitré (d'apr. Piron Belgique 1978). B. − 1. CONCHYLIOL. Coquille de certains mollusques (univalves) ou chacune des deux parties de la coquille (dite bivalve) de certains mollusques et crustacés. Je veux goûter la moule à la valve polie (A. France, Poés., Noces, 1876, p. 168).Tout me fut nouveau ou méconnaissable (...) l'huître sauvage à valves ruchées (Colette, Entrave, 1913, p. 251). 2. BOT. Chacune des parties d'un péricarpe déhiscent qui se soulève à maturité pour laisser échapper les graines ou les spores. Les péricarpes des crucifères et des papilionacées ont deux valves (...), celui des violettes a trois valves (Ac.1835-1935). 3. ANAT. ,,Chacune des lames faisant partie d'une valvule cardiaque`` (Man.-Man. Méd. 1980). 4. CHIR. ,,Écarteur rigide ou malléable, avec ou sans manche`` (Man.-Man. Méd. 1980). C. − 1. a) Système de régulation d'un courant liquide ou gazeux, qui permet le plus souvent le passage dans un seul sens. Le tuyau de prise de vapeur, aboutissant à la valve de distribution (Ser, Phys. industr., 1890, p. 208).Anesthésie (...). Masque du Dr Lardannois, pourvu d'une admission réglable pour l'oxygène, avec valve expiratoire (Catal. instrum. chir.(Collin),1935, p. 94). b) Soupape à clapet servant d'obturateur de chambre à air. Ah! C'était cela la valve qui fuyait et l'arrêt au poste à essence, pour changer la roue (Camus, Requiem, 1956, 2epart., 6etabl., p. 902). 2. ÉLECTR. Dispositif ne laissant passer le courant électrique que dans un seul sens, et pouvant de ce fait, servir de détecteur ou de redresseur (d'apr. Mathieu-Kastler, Phys. 1983). 3. CHIR. Valve cardiaque. ,,Prothèse destinée à remplacer après résection chirurgicale, des valvules cardiaques lésées`` (Man.-Man. Méd. 1980). Prononc. et Orth.: [valv]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1560 « battant de porte » (doc. de Tournai ds Gdf. Compl.); 2. a) 1752 zool. (Trév.); 1771 bot. (ibid.); b) 1845-46 « soupape à clapet » (Besch.); 1906 valve de pneumatique (Pt Lar.). Empr. au lat.valva « battant de porte » (1) avant d'être repris par le lat. sc. dans des accept. spéc. (2 a). Au xixes., sans doute sous l'infl. de valvule*, le mot entre dans la terminol. de la mécan. (2 b). Fréq. abs. littér.: 77. DÉR. 1. Valvaire, adj.,bot. Qui se rapporte aux valves. Les parties d'un même verticille (...) peuvent se toucher par les bords contigus dans toute leur longueur, comme ceux des battants d'une porte: c'est la préfloraison valvaire (A. de Jussieu, Cours élém. d'hist. nat., Bot., 1884, p. 15).− [valvε:ʀ]. − 1reattest. 1812 (Mozin-Biber t. 2); de valve, suff. -aire*. 2. Valvé, -ée, adj.,bot. Péricarpe valvé. Péricarpe muni de valves. (Dict. xixeet xxes.). Corolle valvée. Corolle dont, avant l'épanouissement, les pétales se touchent par leurs bords seulement (Dict. xixeet xxes.). − [valve]. − 1resattest. a) 1812 « qui est muni ou composé de valves » (terme d'hist. nat.) (Mozin-Biber t. 2), b) 1817 corolle valvée (Gérardin de Mirecourt, Dict. de bot.); de valve, suff. -é*. |