| VALSEUR, -EUSE, subst. A. − Personne qui sait valser, personne avec qui on valse. Bon, mauvais valseur; valseur infatigable; blonde, jolie valseuse. Vous étiez certainement le meilleur valseur qui ait jamais glissé sur un parquet ciré, au milieu du tourbillon circulaire que dirige l'archet de Strauss (Murger, Scènes vie jeun., 1851, p. 18).Le grand bal chez Coubaillon: quel entrain, mes amis, quelle liesse! Les valseurs tournent, enlacés (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 126).V. alentir ex. 3. − Empl. adj. Qui valse. Pied valseur. Les peuples qui sont joliment valseurs sont les peuples où le patinage est une habitude (Goncourt, Journal, 1892, p. 203). ♦ P. métaph. Une cigarette valseuse au coin de sa bouche à chicots, Picquenart passait derrière nous (Duhamel, Désert Bièvres, 1937, p. 116). B. − Pop., arg. 1. Subst. masc. a) Postérieur. Synon. pétard, popotin.Elle le précédait dans l'escalier étroit. Quel valseur! Il lui manquait que la parole (Le Breton, Razzia, 1954, p. 48). b) Vieilli. Pantalon. Synon. froc, falzar.Semblable à tous les jules des années 20, Totor tenait fort au pli du valseur impec (Pt Simonin ill., 1957, p. 288). 2. Subst. fém. plur. Testicules. Pour n'être absolument pas conforme aux règles du noble art, dans la vie de tous les jours, le coup de genou ou le coup de pompe dans les valseuses suivi d'un bon direct au menton reste toujours d'une grande efficacité (Ch. Sorlier, Mém. d'un homme de couleur, 1985, p. 37). Prononc. et Orth.: [valsœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1802 « personne qui valse, qui sait valser » (Courrier des spectacles, 12 brumaire an XI ds Fr. mod. t. 13 1945, p. 286); 2. a) 1905 fém. plur. (d'apr. Esn.); b) 1928 masc. « derrière » (Lacassagne, Arg. « milieu », p. 204); c) 1953 « pantalon » (Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 248). Dér. de valser*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 55. |