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VALLONNEMENT, subst. masc.
A. − GÉOGR. Relief d'un terrain présentant des vallons et des collines. Vallonnement herbeux, profond; large vallonnement; vallonnement des dunes. De multiples vallonnements étroits et mollement courbés, aboutissent non loin à la très large vallée d'Auge qui s'aplanit d'un coup jusqu'à la mer (Gide, Immoraliste, 1902, p. 409).Aussi loin que se porte le regard, il ne voit que des ondulations: plans successifs qui ferment l'horizon; routes qui courent et se croisent en suivant avec mollesse les vallonnements du terrain; champs incurvés ou bombés comme les raies qu'y dessinent les charrues (Barrès, Colline inspirée, 1913, p. 246).
− P. métaph. Étonnante exubérance de sa poitrine. Un gros nœud de velours noir arrondit ses coques au milieu de ce vallonnement qui a la suavité du camélia (T'Serstevens, Itinér. esp., 1963, p. 120).
B. − P. anal., HORTIC. [Dans les jardins paysagers] Suite d'ondulations données artificiellement au sol pour mettre en relief certaines parties. Nous aurons, suivant les circonstances, à éloigner ou à rapprocher en apparence les points de vue. Il n'y a, pour atteindre ce but, qu'à abaisser la ligne du vallonnement pour déterminer une fuite considérable, ou l'élever pour la diminuer. Ajoutons à cela un vallonnement en harmonie avec la perspective, et l'effet sera assez complet pour tromper l'œil le plus exercé (Gressent, Créat. parcs et jardins, 1891, p. 74).
Prononc. et Orth.: [valɔnmɑ ̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1863 hortic. « ondulation donnée au sol d'un jardin pour sa mise en valeur » (Goncourt, Journal, p. 829); 2. 1880 « état d'un sol vallonné » vallonnement herbeux (Flaub., Bouvard, t. 1, p. 85). Dér. de vallonner*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér.: 44. Bbg. Quem. DDL t. 27 (s.v. contre-vallonnement).