| VAGOTONIE, subst. fém. MÉD. État caractérisé par une hyperexcitabilité du système parasympathique (nerf vague) dont l'action semble prédominer dans le fonctionnement général de l'organisme (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). Le bien portant (...) qui parfois oppose au monde de la maladie le mur d'une ignorance et d'une indifférence totales, est parfois aussi, sur un fond d'émotivité et de vagotonie (...), le plus vulnérable à la crainte d'une contamination (Mounier, Traité caract., 1946, p. 222).Prononc.: [vagɔtɔni]. Étymol. et Hist. 1923 méd. (Bory ds Nouv. Traité Méd. fasc. 8 1925, p. 287: Cette vulnérabilité du cœur serait due [...] à l'augmentation de la vagotonie, c'est-à-dire de la susceptibilité du vague aux excitations). Comp. de vago- qui représente le nerf vague (v. vague1étymol. I D) et de l'élém. formant -tonie*; en all. en 1910 (cette anomalie ayant été mise en lumière par Eppinger et Hess en 1909), Eppinger, Vagotonie ds Brockhaus Enzykl., s.v. Eppinger. DÉR. Vagotonique, adj.,méd. Qui présente les troubles caractéristiques de la vagotonie. L'hypothyroïdien, avec certains troubles physiologiques et trophiques, offre un psychisme engourdi où la vie végétative, par suite de la prédominance vagotonique, enfouit la vie intellectuelle et émotive et amortit l'activité (Mounier, Traité caract., 1946, p. 167).Empl. subst. Sujet vagotonique. Les brévilignes sont des bradypsychiques (...). Du point de vue endocrinien, ce sont des hypothyroïdiens légers et des vagotoniques (Delay, Psychol. méd., 1953, p. 153).− [vagɔtɔnik]. − 1resattest. 1916 adj. pathol. (Garnier et Delamare, Dict. des termes techniques de la méd., p. 401 ds Quem. DDL t. 15: états vagotoniques), 1923 [1reéd.] subst. « sujet chez qui prédomine l'activité du système parasympathique » (Josué, Godlewski ds Nouv. Traité Méd. fasc. 8, p. 372); de vagotonie, suff. -ique*. − Fréq. abs. littér.: 14. |