| VACUOLE, subst. fém. A. − GÉOL. Cavité minuscule à l'intérieur de certaines roches, provoquée soit par la présence de bulles de gaz durant leur solidification (cas des roches volcaniques), soit par la dissolution de certains de leurs éléments (d'apr. Fouc.-Raoult Géol. 1980). Les matières lancées dans les airs par les volcans: scories, ponces, cendres, présentent la structure vitreuse, car leur refroidissement s'est fait avec rapidité. Elles sont en même temps boursouflées, toutes remplies de vacuoles ou cavités bulleuses (Boule, Conf. géol., 1907, p. 32). B. − CYTOL. Enclave inerte, parfois limitée par une membrane, présente à l'état physiologique ou pathologique dans le cytoplasme d'une cellule ou d'un organisme unicellulaire (bactérie, hématozoaire) et pouvant contenir des substances diverses. Vacuole digestive, filamenteuse, granuleuse, pulsatile; vacuole de sécrétion. Le cytoplasme est constitué d'une substance (...) dans laquelle baignent des enclaves. Certaines de celles-ci, produit du métabolisme cellulaire, représentent le protoplasme inerte sous l'aspect de vacuoles, de grains de sécrétion, de pigment, etc. (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 606). Prononc.: [vakɥ
ɔl]. Étymol. et Hist. 1. 1736 « petite cavité, intervalle vide » (Lettre de Harscoüet au P. André cité par Tolmer ds Fr. mod. t. 14, p. 299); 2. 1823 anat. « espace vide comme celui du tissu pulmonaire » (Boiste); 3. 1872 « interstice dans la structure d'une roche » (Littré). Dér. sav. du lat. vacuus « vide, inoccupé »; suff. -ole*. DÉR. 1. Vacuolaire, adj.a) Géol. Roche vacuolaire. Roche dont la structure présente des vacuoles. Le remplissage des amygdales, dans les roches basiques vacuolaires, s'opère à l'aide d'une famille naturelle de silicates, qui figurent aussi parmi les dépôts des sources thermales (Lapparent, Minér., 1899, p. 460).b) Cytol. Qui est relatif aux vacuoles; qui renferme des vacuoles. Membrane, système vacuolaire. La substance de la corde est constituée par de grandes cellules vacuolaires, aplaties perpendiculairement à son axe (E. Perrier, Zool., t. 3, 1903, p. 2409).Dégénérescence vacuolaire. ,,Altération cellulaire qui se caractérise par la présence au sein du cytoplasme de vacuoles de taille variable`` (Villemin 1975). Chez l'enfant myxœdémateux, le noyau épiphysaire au lieu de former un nodule à bords nets se présente comme une trame fragmentée et disséminée, corres- pondant à des îlots cartilagineux parsemés de dégénérescence vacuolaire (Ravault, Vignon, Rhumatol., 1956, p. 548).Suc* vacuolaire. − [vakɥ
ɔlε:ʀ]. − 1resattest. a) 1849 contexture vacuolaire (A. Bossu, Anthropologie, II, p. 13 ds Quem. DDL t. 12), b) 1904 théorie vacuolaire (Nouv. Lar. ill.); de vacuole, suff. -aire*. 2. Vacuolisation, subst. fém.,cytol. Transformation en vacuoles; apparition de nouvelles vacuoles. Le saturnisme chronique aboutit parfois à une vacuolisation des cellules médullaires (Roger dsNouv. Traité Méd.fasc. 61925, p. 39).− [vakɥ
ɔlizasjɔ
̃]. − 1reattest. 1897 (E. Auscher, in G.-M. Debove et Ch. Achard, Man. de méd., VII, p. 141 ds Quem. DDL t. 8); dér. sav. de vacuole, suff. -isation, v. -tion. 3. Vacuoliser, verbe trans.,cytol. Transformer en vacuoles; produire de nouvelles vacuoles. Part. passé en empl. adj. Lewis admet cependant que l'on observe encore des bâtonnets dans les cellules déjà très vacuolisées (J. Verne, Vie cellul., 1937, p. 143).Empl. pronom. Les mitochondries grossissent et se vacuolisent (Policard, Histol. physiol., 1922, p. 111).− [vakɥlize], (il) vacuolise [-li:z]. − 1reattest. 1937 (J. Verne, op. cit., p. 103); de vacuole, suff. -iser*. BBG. − Quem. DDL t. 6 (s.v. vacuolisation). |