| VACHER, -ÈRE, subst. et adj. I. − Substantif A. − Celui, celle qui, dans une ferme, s'occupe plus particulièrement des vaches et du gros bétail, qui les nourrit, les soigne et les emmène paître dans les champs. Vacher du village; petit vacher; garçon, ouvrier, maître vacher; louer un vacher. Nous laissons les jardiniers vendre le surplus de nos fruits et de nos légumes. La vachère qui gouverne la laiterie en fait autant pour le lait (Balzac, Mém. jeunes mariées, 1842, p. 365).Il marchait toujours (...) comme une de ces bêtes dociles qui vont en troupeaux sous le fouet des vachers (Zola, Fortune Rougon, 1871, p. 308). − P. compar. Avoir un langage, des manières de vacher. Avoir un langage, des manières frustes; parler, agir avec grossièreté. Ce général San Giorgio (...) avait de (...) belles moustaches et un langage de vacher (Giono, Hussard, 1951, p. 14). B. − P. anal., péj. Personne grossière, rustre. Tout de même, je suis le comte de Coantré, le neveu du baron de Coëtquidan. Est-ce qu'il va faire passer avant moi cette demi-douzaine de vachers et de vachères? (Montherl., Célibataires, 1934, p. 899). II. − Adj. Relatif aux vaches. La foire vachère de Saint-Hilaire (Le Nouvelliste d'Avranches, 19 nov. 1876ds Littré Suppl. 1877). Prononc. et Orth.: [vaʃe], fém. [-ε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. ca 1200 vachier (Jean Bodel, Saxons, éd. F. Menzel et E. Stengel, IV, p. 32); 1348 subst. fém. vachiere (texte ds Bevans, The old french vocabulary of Champagne, p. 52); 2. 1640 un gros vacher « lourdaud » (Oudin Curiositez); 3. 1680 « homme grossier, malhonnête » (Rich.). B. Adj. 1876, 19 nov. la foire vachère (Le Nouvelliste d'Avranches, loc. cit.). Du lat. pop. *vaccarius, dér. du lat. vacca « vache » (cf. ital. vaccaio, roum. văcar, cat. vaquer, esp. vaquero, port. vaqueiro). Fréq. abs. littér.: 78. |