| VACARME, subst. masc. A. − Grand bruit provoqué par des gens qui crient, se querellent ou s'amusent. Synon. chahut, chambard (fam.), tapage, tumulte.Le vacarme des voix; faire du vacarme. Quand il sut qu'il était acquitté, il se laissa aller en arrière, avec un grand soupir. Dans la salle (...), un formidable vacarme éclatait (...). Amis, sympathisants (...) tous se précipitaient, tous voulaient (...) le féliciter, ajouter quelque chose encore au bonheur de cet homme heureux (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 489). − P. méton. Protestations violentes. Enfin, n'oublions pas le vacarme indigné de l'institut lorsque Rodin voulut léguer à la France toute son œuvre qu'il rêvait de voir installée à jamais dans le beau cadre de l'hôtel Biron (Cassou, Arts plast. contemp., 1960, p. 24). B. − Bruit assourdissant. Synon. boucan2(pop.), fracas, raffut (fam.), tintamarre.Vacarme d'enfer; vacarme assourdissant. C'était alors un charivari (...), un tamtam assourdissant, des cris, des huées, de grands éclats de joie, un vacarme d'arrosoirs, de casseroles et de tonneaux, sur lesquels on frappait comme sur des tambours (Barrès, Colline insp., 1913, p. 227).Sur la chaussée, c'était un défilé de voitures, de camions: le vacarme infernal des rues populeuses (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 568). Prononc. et Orth.: [vakaʀm]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1288 wascarme! « au secours! » [dans un cont. en flam.] (Jacquemart Gielee, Renart le nouvel, éd. H. Roussel, 2840); 1360 wacarme [id.] (Guillaume Guiart, Royaux lignages, éd. N. de Wailly et L. Delisle, 18796); 2. fin du xives. « grand bruit » (E. Deschamps,
Œuvres compl., éd. de Queux de Saint-Hilaire, t. 3, p. 42, 29); 3. 1611 « action de quereller, récriminations » (Cotgr.). Empr. de l'interj. m. néerl.wacharme! « hélas! pauvre de moi! ». Fréq. abs. littér.: 680. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 279, b) 1 230; xxes.: a) 1 745, b) 944. DÉR. Vacarmer, verbe intrans.,rare. Faire du vacarme. Au moment où je sors, la fanfare (...) vacarme sur l'esplanade (Huysmans, Foules Lourdes, 1906, p. 170).− [vakaʀme], (il) vacarme [-kaʀm]. − 1reattest. 1882 (Id., À vau l'eau, 50 ds Cressot, Phrase et vocab. Huysmans, 1938, p. 182); de vacarme, dés. -er. |