| UNIMENT, adv. A. − 1. Vieilli. De façon égale, uniforme. Synon. également.Le teint s'empourpre vaguement, mais uniment partout (Barb. d'Aurev., Memor. 1, 1837, p. 124).La grande salle d'en haut (...) était déconcertante de simplicité dédaigneuse, avec ses murs uniment blanchis (Loti, Chât. Belle-au-bois-dorm., 1910, p. 196). 2. Littér. [À valeur temporelle] De façon régulière. Synon. également, régulièrement.Nous nous dispensions de tout nom, heureux de suivre bien uniment l'un à côté de l'autre le fil de notre causerie (Sainte-Beuve, Volupté, t. 1, 1834, p. 30).La redowa se superpose au moteur qui ronfle si uniment, qui déblaie si méthodiquement les kilomètres (Arnoux, Suite var., 1925, p. 87). B. − [Pour caractériser une façon de parler, le plus souvent renforcé par tout] Avec simplicité, sans détours ni effets. Synon. carrément, franchement, (tout) simplement, sans ambages.Dire, demander qqc., parler tout uniment. [Maupassant] a le don, en racontant uniment des histoires, sans traits, sans mots, sans intentions, sans contorsions, d'exciter des gaîtés démesurées (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 306).J'ai donc répondu, tout d'un trait, tout uniment, d'un cœur allègre (Duhamel, Maîtres, 1937, p. 250). Prononc. et Orth.: [ynimɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1remoit. xiies. uniement « d'une façon unie, égale, uniforme » ici « unanimement » (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 82, 5); 1688-94 « sans façon » (La Bruyère, Les Caractères, De la Chaire, 3 ds
Œuvres, éd. G. Servois, t. 2, 1865, p. 221); 1732 tout uniment « sans ambage » (Le Sage, Histoire de Gil Blas, p. 908). Dér. de uni, part. passé de unir*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 68. |