| UNDERGROUND, subst. masc. inv. Ensemble de productions culturelles, artistiques à caractère expérimental, situées en marge des courants dominants et diffusées par des circuits indépendants des circuits commerciaux ordinaires. Cette fois, on fait de l'Underground de luxe, avec des marginaux qui remplissent les caisses (L'Express, 19 avr. 1976, p. 42, col. 3).− P. méton. Ensemble des mouvements, des personnes qui contribuent à ces productions. Quant à l'autre Mick, milliardaire en transit dans les capitales du Jet Set, il vit des nuits mondaines en compagnie des têtes couronnées, des veuves d'armateurs et de l'underground officiel (Le Nouvel Observateur, 31 mai 1976, p. 58, col. 3). − Empl. adj. Qui est relatif, qui appartient à ces courants artistiques d'avant-garde. Bande dessinée, cinéma, presse, théâtre underground. Underground ou non, ces militants de la révolution immobile donnent à chacun de leur choc l'éclat du chic (Le Nouvel Observateur,27 sept. 1976,p. 72, col. 3).Des poèmes qu'il publie [Bukowski] dans le « Los Angeles Free Press », un journal underground qui lui apporte peu à peu une notoriété parmi les étudiants (L'Express, 5 déc. 1977, p. 90, col. 2). Prononc.: [œndœ
ʀgʀawnd], [œ
̃-], [-dε
ʀ-]. Étymol. et Hist. 1966 adj. cinéma « underground » (L'Express, 14 nov., p. 84, col. 3); 1967 subst. (Le Nouvel Observateur, 8-14 nov., 40c ds Höfler Anglic.). Empr. à l'angl.underground « souterrain » comp. de ground « sol » et de under « sous », prép. fonctionnant comme préf. Att. dep. le xvies., d'abord comme adv. puis comme adj. qualifiant des éléments, des choses ou des phénomènes souterrains, underground est att. au fig. dep. la fin du xviies. dans la qualification de qqc. de caché ou de secret, d'où son empl., att. dep. 1939, pour qualifier des groupes ou organisations agissant dans la clandestinité et dep. 1953 pour qualifier ce qui relève d'une culture marginale; de là l'empl. subst. pour désigner un groupe ou un mouvement d'où émane cette culture (v. NED et NED Suppl.2). Comme subst., underground qui désignait des choses souterraines servit en partic. dans l'appellation du ch. de fer souterrain de Londres (1866 the Underground ds NED Suppl.2, d'où un empl. isolé faisant réf. au métro de Londres: usagers de l'« Underground » Le Monde, 23 janv. 1959, p. 8 ds Humbley t. 2 1974, p. 772). |