| UHLAN, subst. masc. HIST. MILIT. [De la fin du xviies. au déb. du xxes.] Cavalier lancier servant dans les armées d'Autriche, de Pologne, de Prusse et d'Allemagne. Uhlans prussiens; capitaine, colonel, régiment de uhlans. Il avait remarqué, à l'autre bord, le cordon des sentinelles allemandes (...). Des uhlans galopaient derrière, reliaient les différents postes (Zola, Débâcle, 1892, p. 439).Le régiment déboucha dans un vaste champ défriché, pris entre deux bois, où deux cents des nôtres (...) s'étaient fait surprendre et tuer (...) par une division de uhlans éclaireurs, tombés là en trombe, avec lances et revolvers (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 55).V. chapska ex. et guidon ex. 2.− P. iron. Cet état, − qu'ils n'ont pas su, qu'ils n'ont pas voulu culbuter à temps pour mettre la république socialiste à sa place, − ils n'ont plus maintenant qu'à le défendre à la pointe de leurs baïonnettes, le jour où le premier uhlan paraîtra sur la frontière (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 511). Prononc. et Orth.: [ylɑ
̃]. Les uhlans [ley-], un uhlan [œ
̃y-] (Littré, Barbeau-Rodhe 1930, Fouché Prononc. 1959, p. 440). Mot traité comme avec h aspiré (Mart. Comment prononce 1913, p. 155). Att. ds Ac. dep. 1835. Ac. 1835, 1878: l'u est aspiré. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 222: ulan. Étymol. et Hist. 1748 houlan (D'Argenson, Journal, II, 291 ds Brunot t. 6, 2, 1, p. 1240, note 12); 1771 uhlan (Trév.). Empr. à l'all.Uhlan de même sens, empr., par l'intermédiaire du polon. ulan, au turc oǧlan « jeune homme » (FEW t. 19, p. 214a; Lok., no1588). La forme ullac (1578, Négociations de la France dans le Levant, éd. E. Charrière, t. 3, p. 761), donnée par le FEW, loc. cit. comme un 1erempr. du mot turc, désigne un envoyé, un messager (cf. plusieurs attest. dans les Négociations, t. 3, pp. 733-761, notamment p. 758: ,,La nuict de devant estoit party le grand escuyer avec (...) sept ou huict autres personnes seullement, allant en ullac vers ledit Bude``) et elle est plutôt un empr. au turc ulak, de même sens. Fréq. abs. littér.: 214. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 19, b) 182; xxes.: a) 1 201, b) 72. Bbg. Colomb. 1952/53, pp. 535-536. − Quem. DDL t. 25. |