| TÊT1, subst. masc. CHIM., MÉTALL. Coupelle, généralement en terre réfractaire, utilisée pour l'oxydation ou la calcination de certaines matières. Synon. scorificatoire (rem. s.v. scorifier).On le fond [le culot d'antimoine] une seconde fois, on le coule dans un têt, et quand le tout est refroidi, on sépare le métal, pur alors, de la scorie qui le recouvre (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t. 1, 1821, p. 91).− En partic. Têt à gaz. Petite capsule, généralement en terre cuite, sur laquelle on place une éprouvette à gaz. Têts à gaz en porcelaine de Bayeux (Catal. instrum. lab. (Prolabo), 1932, p. 272). Prononc. et Orth.: [tε]. Homon. taie, tes et formes du verbe taire (je, tu, il tait). Ac. 1762, 1798: têt (id. ds Littré); dep. 1835: test, têt (id. ds Lar. Lang. fr., Rob. 1985). Étymol. et Hist. 1. 1remoit. du xiies. test « tesson, débris de pot cassé » (Psautier Cambridge, 21, 6 ds T.-L.); 2. a) fin du xiiies. [date du ms.] test « pot de terre » (Des .III. meschines, 49 ds Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 3, p. 77); b) 1762 têt « récipient de terre dans lequel on fait l'opération de la coupellation » (Ac.); 1806 test (Capuron, Nouv. dict. de méd. et d'hist. nat.); c) 1904 têt à gaz « petite capsule de terre sur laquelle on dépose l'éprouvette pour recueillir un gaz dans la cuve à eau » (Nouv. Lar. ill.). Du lat. testum, var. de testu « couvercle d'argile, vase d'argile », d'où les sens de « tesson, crâne » (cf. it. testo « sorte de vase », esp. tiesto « tesson, pot, crâne »). |