| TÉTÉE, subst. fém. A. − Action de téter. Mécanisme de la tétée; heure des tétées. La première tétée se fait douze heures après l'accouchement; et on peut sans inconvénient la retarder jusqu'à la vingt-quatrième heure (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 161).− Un peu, rien qu'un peu, Mademoiselle... Une tétée seulement, pour me soulager... − Vous savez bien que c'est impossible, disait Mademoiselle. Puisque la petite doit partir tout de suite en nourrice (Van der Meersch, Empreinte dieu, 1936, p. 172). − P. anal., fam. Aspiration, suçotement. La pipe (...) s'assombrissait et s'embrasait tour à tour, selon la tétée du fumeur (Arnoux, Gentilsh. ceinture, 1928, p. 18). B. − P. méton. Quantité de lait qu'absorbe un enfant ou un animal en une fois. Tétée insuffisante, suffisante; prendre une bonne tétée; réclamer sa tétée; espacer, fractionner les tétées. Marianne, la veille, avait justement sevré Gervais; elle lui avait donné la dernière tétée le soir (Zola, Fécondité, 1899, p. 338).Le nourrisson a vomi sa dernière tétée et refuse désormais de boire la moindre goutte de lait ou d'eau sucrée (Quillet Méd.1965, p. 169). Prononc.: [tete]. Martinet-Walter 1973 [te-] et 6/17 [tε-], sous l'infl. des formes accentuées. Étymol. et Hist. 1611 « action de téter, repas du nourrisson » (Cotgr.: tettée). Part. passé fém. subst. de téter*. |