| TÉNÉBRION, subst. masc. ENTOMOL. Insecte coléoptère, au corps allongé d'un brun presque noir, et dont une espèce, le ténébrion meunier, donne une larve qui vit dans la farine, d'où son nom de ver de farine. Le ténébrion a un estomac cylindrique alongé, un premier intestin fort grêle, et un autre un peu plus gros (Cuvier, Anat. comp., t. 4, 1805, p. 134).Vu au microscope les divers mangeurs de pucerons; le jaune transparent, le barbé hérissé de blanc; ce n'est pas encore le lion des pucerons, la nymphe des ténébrions meuniers (Michelet, Journal, 1857, p. 333).Prononc.: [tenebʀijɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1. 1546 « lutin des ténèbres » (Rabelais, Tiers livre, XXIV, éd. M. A. Screech, p. 174, 88: Advenente la lumiere du clair soleil, disparent tous lutins, lamies, lemures, guaroux, farfadetz et tenebrions); 2. 1762 « genre de coléoptères » (E. L. Geoffreoy, Hist. des insectes, I, 345 d'apr. R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 43, p. 204). Empr. au lat.tenebrio, -onis « ami des ténèbres ». 2 est plus spéc. la francisation du lat. sc. tenebrio (1746 Linné, Faun. suec., no594 et Syst. nat., édit. 10 [1reéd. 1735] d'apr. R. Arveiller, loc. cit.). Bbg. Quem. DDL t. 13. |