| TÉLÉGRAPHISTE, subst. et adj. TECHN. D'INFORM. A. − (Opérateur, opératrice) chargé(e) de la transmission et de la réception des messages télégraphiques. Ces bandes de papier bleu des télégraphistes, qui font marcher toute seule leur bobine et semblent sans fin, et s'allongent toujours au petit bruit de l'appareil électrique qui les couvre de mots inconnus (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Cri d'al., 1886, p. 1061).Si le pays est montagneux, les télégraphistes rechercheront des points culminants (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav., t. 2, 1890, p. 265).En appos. Un boy (...) apporte la réponse de l'officier télégraphiste (Malraux, Conquér., 1928, p. 161). B. − (Personne) qui remet à domicile, à leurs destinataires, les télégrammes et autres messages urgents. Facteur télégraphiste. Il y avait là (...) le petit télégraphiste bleu qui méprise la dépêche au fond de sa sacoche, avec son frère, le petit mitron blanc, qui méprise le vol-au-vent, là-haut, sur sa tête (Barrès, Appel soldat, 1900, p. 61).Dans l'adresse de ce pneumatique (...) qu'un télégraphiste (...) avait remis au concierge de Gilberte (...) j'eus peine à reconnaître les lignes vaines et solitaires de mon écriture sous les cercles imprimés qu'y avait apposés la poste (Proust, Swann, 1913, p. 403). Prononc. et Orth.: [telegʀafist]. Att. ds Ac. dep. 1935. Étymol. et Hist. 1. [1801 « spécialiste de la transmission et de la réception des messages par télégraphe » (s. réf. ds Bl.-W.2-5)] 1836 (Ac. Suppl.); 2. 1900 « personne qui délivre les télégrammes » (Barrès, loc. cit.); 1904 adj. (Nouv. Lar. ill.: candidat, facteur télégraphiste). Dér. de télégraphe*; suff. -iste*. Fréq. abs. littér.: 31. |