| TYRANNEAU, subst. masc. Petit tyran sans envergure. Tyranneau du Moyen-Âge. Tous ces petits seigneurs, électeurs, évêques, princes et ducs (...) étaient d'insupportables tyranneaux, d'autant plus cruels et sensuels qu'ils étaient plus petits (Du Camp, Hollande, 1859, p. 80).Un certain débraillé politique des sphères dirigeantes fait vite tache sur l'ensemble d'un pays, quand bien même ce pays aurait inventé la politesse, de même que mille tyranneaux jusqu'alors refoulés s'éveillent subitement dans les régimes autoritaires (Mounier, Traité caract., 1946, p. 110).− P. exagér. et p. plaisant. Tyranneau de village. Schiller leur avait fait la leçon, et il avait rappelé aux tyranneaux de la presse ce qu'il appelait crûment: Le Devoir des Domestiques (Rolland, J.-Chr., Foire, 1908, p. 722). Prononc. et Orth.: [tiʀano]. Att. ds Ac. 1694, 1718, et dep. 1798. Étymol. et Hist. 1561-62 (Jodelle,
Œuvres compl., éd. E. Balmas, t. 2, p. 312). Dér. de tyran*; suff. -eau*. Fréq. abs. littér.: 13. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 436. − Quem. DDL t. 12. |