| TYPOGRAPHE, subst. IMPR. Professionnel(le) de la typographie et, en partic., compositeur à la main (abrév. typo). Le typographe, que l'on rencontrait encore au temps des Estienne, est devenu presque une abstraction. L'emploi des femmes pour la composition des caractères a frappé au cœur cette noble industrie, et en a consommé l'avilissement (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 1, 1846, p. 112).Au point de vue de la hiérarchie, les typographes peuvent être rangés sous trois catégories: le prote, le metteur en pages et le paquetier (BoutmyTypogr.1874, p. 9).V. imprimer ex. 2.− En appos. avec valeur d'adj. Henri Leneveux, ouvrier typographe, écrit dans la Propagande de l'instruction (Cacérès, Hist. éduc. pop., 1964, p. 31). Prononc. et Orth.: [tipɔgʀaf]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1554 tipographe « compositeur d'imprimerie » (Belleforest, Ode ds la Cosmogr. du Levant de Thevet, p. 10, éd. 1556 ds Gdf. Compl., v. aussi Wolf (L.) Buchdruck, p. 215). Formé du gr. τ
υ
π
ο
́
ς « marque, empreinte, caractère gravé » (v. type et typo-) et γ
ρ
α
́
φ
ω « j'écris » (v. graphe-); cf. le lat. typographus (1488, Mortet, Les Origines et les débuts de l'imprimerie, p. 34; 1519, Lettre d'Erasme ds Wolf, loc. cit.; 1518 ds Latham). Fréq. abs. littér.: 41. |