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TURGIDE, adj.
Littér. Gonflé, enflé.
A. − [En parlant d'une partie du corps] Gorge turgide. L'ouvrier, emporté par le poids de sa main, s'était plié, pour ainsi dire, en deux. Il se releva la face turgide et rougie, moins par la colère que par un effort inattendu (Balzac, Théor. démarche, 1833, p. 619).
P. métaph. La plus curieuse infatuation littéraire que j'ai vue est celle de Mario, bouffi, turgide d'orgueil des pièces qu'il n'a pas écrites (Goncourt, Journal, 1862, p. 1006).
B. − [En parlant d'une chose] Au milieu des arbres apparaît le poëme des toits. Il en est de hauts et de bas, de simples et de multiples, d'allongés comme des frontons, de turgides comme des sonnettes (Claudel, Connaiss. Est, 1907, p. 34).
Prononc.: [tyʀ ʒid]. Étymol. et Hist. [1463 (d'apr. FEW t. 13, 2, p. 430, s. réf.)] 1530? (Bat. Jud., VI, 37 ds Gdf. Compl. [VII, 37 ds Hug.]: tous turgides et mors de fain) − 1611, J. Duval, Méthode de guarir tous catarrhes, 152 ds Delb. Notes mss: veines [...] turgides, attest. isolées; à nouv. 1812 (Boiste). Empr. au lat.turgidus « gonflé, enflé », dér. de turgere « être gonflé, enflé ». Fréq. abs. littér.: 14.