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TURCIE, subst. fém.
Région. (Pays de Loire). Digue élevée le long de la Loire et de quelques-uns de ses affluents pour garantir des crues subites auxquelles ils étaient sujets et aussi pour servir de routes le long du fleuve (d'apr. Marion Instit. 1923). Intendant des turcies et des levées. La Loire dessine de larges courbes entre les digues ou turcies qui l'enserrent (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 161).
Prononc. et Orth.: [tyʀsi]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1318 tursie (Original charters, Royal Grants, Rolls of Expenses, ms. Paris B.N. n.a. fr. 20025, fo77: ce sunt pluseurs commissions et pluseurs advisemenz faiz pour raison de la tursie de Valec et du pont de Sac); 1369-70 turcie (J. Delaville Le Roulx, Registre des comptes municipaux de la Ville de Tours, t. 2, p. 68: la turcie de darriere Saint-Julian, que l'esve avoit desrompue). Orig. inc. (FEW t. 23, p. 88a; Du Pineau 1989). Cf. lat. médiév. torsia « levée de terre (au bord de la Loire) » (1169, Chron. de Robert de Thorigny ou du Mont-Saint-Michel ds Fr. mod. t. 12, p. 193 et ds Nierm.). Bbg. Archit. 1972, p. 233. − Soyer (J.). Qq. mots du fr. mod. rares ou inéd. Fr. mod. 1944, t. 12, p. 193.