| TURBÉ, TURBEH, subst. masc. ARCHIT. [Au Proche-Orient] Édifice funéraire cubique surmonté d'une coupole dans lequel étaient inhumés les notables musulmans. Te souviens-tu, cher ami, d'avoir vu dans le turbeh de sultan Mahmoud une longue bande d'étoffe sur laquelle il avait écrit, pendant ses années de captivité, tous les versets du livre révélé au Prophète? (Du Camp, Nil, 1854, p. 36).Le tombeau des soudans, bâti de jaspe brut (...) Ce turbé que Bagdad montre encore aujourd'hui, Reçut le sultan mort et se ferma sur lui (Hugo, Légende, t. 2, 1859, p. 464).Prononc. et Orth.: [tyʀbe]; [tuʀbε]. Qqf. avec une majuscule v. ex. de Loti ds Rob. 1985. Plur. des turbés, des turbehs. Étymol. et Hist. 1624 tarbé (L. Deshayes de Courmenin, Voiage de Levant, p. 106: [à Constantinople] auprès des Mosquées, il y a d'ordinaire comme une petite chapelle quarrée, qui est la sepulture de celuy qui l'a fait bastir, appellée Tarbé); 1654 turbé (Du Loir, Voyages, p. 49: ils les appellent [ces sepulchres] Turbé); 1854 turbeh (Du Camp, Nil, p. 35). Empr. au turctürbe « mausolée » et celui-ci à l'ar. turba « terre; tombeau; sorte de grand mausolée ou édifice en forme de mosquée construit sur un tombeau; cimetière » (cf. Dozy t. 1, p. 143a; Dozy Vêt., p. 330, note 6; Nasser, p. 457). |