| TUMÉFACTION, subst. fém. PATHOLOGIE A. − Augmentation de volume, généralement pathologique, d'une cellule, d'un tissu, d'un organe. Tuméfaction du poignet, des amygdales. Je reçus sur la joue un épouvantable soufflet (...). La tuméfaction de ma joue me retint huit jours à la chambre (Gide, Prométhée, 1899, p. 311).Les kystes dermoïdes sont des tuméfactions molles, plus volumineuses siégeant à l'extrémité des sourcils, au cou, au périné, sur les bourses (Quillet Méd.1965, p. 311). − En partic. Augmentation de volume provoquée par un processus inflammatoire ou tumoral, ou par une infiltration œdémateuse. Tuméfaction du système glandulaire et lymphatique; tuméfaction par infiltration séreuse. Il se produisait (...) entre les sourcils de Ferdinand, à la racine du nez, une tuméfaction houleuse et douloureuse (Duhamel, Jard. bêtes sauv., 1934, p. 137).À la longue la cicatrice est le siège d'une tuméfaction lisse, ferme, véritable bande ou bourrelet, souvent très gênante pour l'individu qui en est porteur (Quillet, Méd.1965, p. 311). − Tuméfaction trouble. ,,Premier stade de lésion dégénérative du cytoplasme fondamental, caractérisé par une tuméfaction et un aspect trouble de la cellule`` (Méd. Biol. t. 3 1972). La tuméfaction trouble est un stade de la désintégration cellulaire; elle est une tuméfaction, du fait du gonflement par l'eau absorbée, et elle est trouble, du fait de l'apparition des granulations (Policard, Histol. physiol., 1922, pp. 143-144). B. − P. méton. Partie tuméfiée. C'est une sensation particulière d'onde liquidienne venant battre contre les doigts qui appuient doucement sur l'abcès. Pour la rechercher, on appuie un ou plusieurs doigts d'une main sur un point de la tuméfaction tandis qu'un doigt de l'autre main, placé en un point opposé, appuie d'un coup bref, mais avec douceur, sur la tuméfaction (Quillet Méd.1965, p. 306). Prononc. et Orth.: [tymefaksjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1552 (doc. de Tournai cité par K. Baldinger ds Z. rom. Philol. t. 67, p. 47). Dér. sav. du lat. tumefacere « gonfler » (v. tuméfier). |