| TUBULURE, subst. fém. A. − BEAUX-ARTS. Draperie qui tombe en plis verticaux et arrondis. M. Chatrousse (...) essaya de plier le marbre aux exigences du modernisme; l'effort rata; cette froide matière propre au nu symbolique, aux rigides tubulures des vieux peplums, congela les pimpantes coquetteries de la parisienne (Huysmans, Art mod., 1883, p. 250). B. − BOT. Petit tube traversant certains éléments végétaux. Corymbe de petites fleurs blanc rosé, quadrilobées autour d'une fine tubulure (Gide, Voy. Congo, 1927, p. 794). C. − CHIM., INDUSTR. Ouverture d'un récipient destinée à recevoir un bouchon pouvant être muni d'un ou de plusieurs appareils (thermomètre, agitateur, etc.) ou permettant le raccordement à un tube. Tubulure d'un ballon. J'ai commencé par substituer à la cornue qui fournissait la vapeur, un flacon à trois tubulures, contenant du zinc et de l'eau (Gay-Lussacds Ann. chim. et phys., t. 1, 1816, p. 36).Le gaz arrive en haut de la cuve par une tubulure qui se trouve dans un des angles (Quéret, Industr. gaz, 1923, p. 147). D. − MÉCAN. DES FLUIDES. ,,Composant, rectiligne ou courbe, constitué par un ou plusieurs éléments tels que tubes, brides... et destiné à être fixé sur un appareil ou une tuyauterie pour réaliser un raccordement ou un orifice d'inspection ou d'accès`` (Industries 1986). E. − TECHNOL. Ensemble de tubes métalliques que comporte une installation; chacun de ces tubes. Synon. tuyauterie.Tubulures d'une chaudière, d'un calorifère. D'après H. Ehrmann, des cartels puissants existent dans l'acier, le ciment, les produits chimiques, le pétrole (...), la quincaillerie, la ferronnerie et les tubulures d'acier (Reynaud, Syndic. en Fr., 1963, p. 45). ♦ Tubulure d'admission. Corps creux d'un moteur à explosion constituant la tuyauterie, qui conduit le mélange gazeux du carburateur aux cylindres. Le diamètre de la tubulure d'admission dépend évidemment de la cylindrée du moteur qu'il s'agit d'alimenter (Chapelain, Techn. automob., 1956, p. 101). ♦ Tubulure d'alimentation. Tuyau utilisé pour conduire un fluide (eau de refroidissement, essence, huile de graissage) d'un point à un autre de l'ensemble mécanique dont il dépend. Mermoz le redressa [l'avion] face à une crête, toucha la crête, et, l'eau fusant de toutes les tubulures crevées dans la nuit par le gel, déjà en panne après sept minutes de vol, découvrit la plaine chilienne, sous lui, comme une terre promise (Saint-Exup., Terre hommes, 1939, p. 156). ♦ Tubulure d'échappement. ,,Assemblage de tubes fusionnant à raison d'un par cylindre en un ou plusieurs orifices en direction du ou des pots d'échappement, et qui permet d'accorder individuellement chaque échappement de cylindre pour optimiser le rendement de combustion du moteur`` (Industries 1986). Prononc. et Orth.: [tybyly:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1762 « ouverture cylindrique d'un récipient destinée à recevoir un bouchon percé d'un trou par lequel passe un tube » (Ac., s.v. tubulé); 2. 1858 « tube métallique d'un ensemble tubulaire » (Chesn. t. 2); 3. 1917 automob. tubulure d'admission, d'échappement (Willcox, A French-English military technical Dictionary, p. 578 ds Quem. DDL t. 30). Dér. sav. du lat. tubulus (v. tubulaire); suff. -ure1*. Bbg. Quem. DDL t. 22, 30. |