| TUBULAIRE, adj. et subst. fém. I. − Adjectif A. − Qui a la forme d'un tube. Synon. tubulé (v. ce mot A).Olbinett (...) alluma le feu du souper dans un de ces troncs tubulaires; il obtint aussitôt un tirage considérable, et la fumée alla se perdre dans le massif assombri du feuillage (Verne, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 161).Trois plats contiennent des pâtes cuites à l'eau mais variées: des spaghettis, leurs ficelles nageant dans un liquide incolore, des lasagnes, un peu plus larges mais aussi livides, et des macaronis tubulaires et blafards (T'Serstevens, Itinér. esp., 1963, p. 234). B. − Spécialement 1. BEAUX-ARTS. Synon. de tubulé (v. ce mot B 1).L'on discernait [sur les vitraux] (...) Notre Seigneur et sa Mère, habillés d'étoffes tubulaires d'un rouge acide de groseille et d'un bleu de Prusse, dur (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 37). 2. MOBILIER. Dont une partie (les pieds, les montants) est constituée de tubes métalliques. Mobilier tubulaire; chaise tubulaire. (Dict. xxes.). 3. TECHNOL. Qui est constitué d'un assemblage de tubes métalliques. Échafaudage tubulaire. Un double appareil tubulaire (...) aspirant et refoulant, un système de drainage élémentaire (...) suffirait pour amener dans nos villes l'eau pure des champs et pour renvoyer dans nos champs l'eau riche des villes (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 507).La locomobile (...) comprend un foyer que l'on bourre de bois, une chaudière et son système tubulaire, un piston (Pesquidoux, Livre raison, 1925, p. 57). − En partic. Chaudière tubulaire. Chaudière dans laquelle la circulation de fluide chaud (air, eau, huile) s'effectue dans des tubes ou tuyaux offrant une grande surface aux échanges de chaleur (d'apr. GDEL). Pont tubulaire. Pont métallique constitué d'éléments composant une poutre creuse de section rectangulaire (d'apr. GDEL). Nous passons le détroit de Manaï sur le pont tubulaire de Beaumaris, haut de cent pieds, long d'un quart de lieue (Michelet, Chemins Europe, 1874, p. 77). II. − Subst. fém., ZOOL. Hydraire marin dont le polype comporte une double couronne de tentacules. Polypier membraneux ou corné, sans écorce distincte (...) tubulaire (Lamarck, Philos. zool., t. 1, 1809, p. 288). Prononc. et Orth.: [tybylε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1752 pierres tubulaires (E. Bertrand, Mém. sur la structure intérieure de la terre, p. 101); 1887 faisceau, plaque tubulaire (Herdner, Constr. et conduite locomot., t. 1, p. 91); 2. 1755 « qui a la forme d'un tube » (A.-J. Dezallier D'Argenville, L'Hist. nat., p. 92); 3. 1874 pont tubulaire (Michelet, loc. cit.); 4. 1903 étoffes tubulaires « qui tombe en plis arrondis semblables à des tubes » (Huysmans, loc. cit.). B. Subst. 1765 « genre de polypiers » (Encyclop.). Dér. du rad. du lat. tubulus « petit tuyau, petit conduit »; suff. -aire*. Fréq. abs. littér.: 18. Bbg. Quem. DDL t. 27. |