| TUBAGE, subst. masc. A. − MÉD., CHIR. Introduction d'un tube, rigide ou souple, dans un conduit ou une cavité naturel(le), afin de permettre le passage de l'air, d'y introduire des substances thérapeutiques ou alimentaires, d'y prélever ou d'en évacuer des sécrétions, ou encore d'explorer les organes sous-jacents. Synon. intubation.Tubage duodénal; tubage du larynx; faire un tubage; nourrir par tubage. Je veux penser que mon tubage de samedi dernier, la douleur constante que j'en garde à la vésicule (...) sont les vraies causes de l'absence de ressort (...) dont je suis en ce moment la proie (Du Bos, Journal, 1927, p. 148). Le tubage gastrique permet de recueillir le liquide sécrété par la muqueuse et d'étudier ces modifications pathologiques (Quillet Méd.1965, p. 142). B. − TECHNOLOGIE 1. FORAGE. Opération consistant à introduire un ensemble d'éléments tubulaires métalliques dans un forage ou un puits afin d'en cuveler les parois. Synon. cuvelage.Tubage. Lors de l'exécution d'un forage, il est nécessaire de soutenir les terrains traversés par un tube métallique (...). Sans lui, des éboulements se produiraient au passage des formations tendres (Chartrou, Pétroles natur. et artif., 1931, p. 54). − P. méton. ,,Colonne de revêtement des parois d'un sondage`` (Ayache 1981). Les trous de sonde sont garnis sur toute leur hauteur d'un tubage en fer percé de trous au droit des couches de sel (Ch. Durand, Industr. minérales Lorr., 1893, p. 24). 2. ,,Fixation des tubes dans une chaudière`` (Gruss 1978). Prononc.: [tyba:ʒ]. Étymol. et Hist. 1. 1842 technol. « action de tuber » (Ac. Compl.); 2. 1858 « introduction d'un tube dans le larynx pour empêcher l'asphyxie dans les cas de croup, etc. » (Journal de méd. et de chir. pratiques, XXIX, p. 439 ds Quem. DDL t. 8); 3. 1889 « opération qui consistait à introduire un tube d'acier dans l'intérieur d'une bouche à feu » (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav., p. 77). Dér. de tuber*; suff. -age*. |