| TRÉMATER, verbe trans. NAV. FLUVIALE. Dépasser une embarcation sur une voie d'eau navigable. Autonome, rapide, capable de faire 6 à 8 000 kms par an, l'automoteur coûte beaucoup plus cher que la péniche, aussi cherche-t-il à réduire au minimun les immobilisations dues au chargement et au déchargement et préfère-t-il les longs voyages sur les voies où les écluses sont peu nombreuses, et où il peut trémater (dépasser) les péniches tractionnées (Nav. intér. Fr., 1952, p. 3).Prononc.: [tʀemate], (il) trémate [-mat]. Étymol. et Hist. 1415 tremater « prendre les devants sur un autre bateau » (Fév., Réglem. gén. pour la jurid. du prév. des march. ds Gdf.); 1765 trémater (Encyclop. t. 16). Orig. inc., cf. FEW t. 23, p. 108a. DÉR. Trématage, subst. masc.,nav. fluviale. Action, fait de trémater. Sur les voies fortement coupées d'écluses, le trématage est impossible en raison du peu de longueur des biefs (Nav. intér. Fr., loc. cit.). Droit de trématage. Droit de priorité au passage des écluses. (Dict. xixeet xxes.). − [tʀemata:ʒ]. − 1reattest. 1872 (Littré: Trématage. Action de trémater. Droit de trématage, droit accordé à certains bateaux à marche rapide de passer aux écluses avant leur tour); de trémater, suff. -age*. |