| TROUBLER, verbe trans. I. − [Le compl. désigne un milieu physique] A. − [Le compl. désigne un liquide] 1. Rendre trouble, altérer la limpidité, la transparence. Troubler l'eau d'un étang; troubler une solution. Lorsque la solution devient trop alcaline (...) il se produit une boue d'un jaune verdâtre qui trouble le bain [de nickelage] (Fontaine, Électrolyse, 1885, p. 63).À cette faculté de changer constamment de couleur (...) le poulpe joint celle de pouvoir troubler l'eau autour de lui lorsqu'il est attaqué par un ennemi (Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p. 429).Empl. pronom. Ce vin est sujet à se troubler (Ac.1935).Quoiqu'elles [les eaux de l'océan] paraissent limpides sur ses rivages, elles se troublent, dans les grandes tempêtes (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 232).Tous [les ballons] sont placés côte à côte dans un lieu où l'air est calme. Après un ou deux jours, les ballons non bouillis se troublent, mais les ballons bouillis restent limpides (J. Rostand, Genèse vie, 1943, p. 112). 2. Agiter, créer un mouvement qui perturbe. Un bassin immense!... Et quelle eau!... Une eau noire, dormante, si parfaitement plane que nulle ride, nulle bulle d'air, n'en troublait la surface (Bachelard, Poét. espace, 1957, p. 39). B. − [Le compl. désigne un corps transparent] Altérer la transparence par des salissures. Il cessa également de l'emmener au théâtre (...) ses sauts sur la banquette (...) sa manière de troubler la lorgnette en la tripotant (...) l'horripilèrent (Huysmans, Sœurs Vatard, 1879, p. 216).Empl. pronom., littér. L'orchestre est las, les valses meurent, Les flambeaux pâles ont décru, Les miroirs se troublent et pleurent; Les ténèbres seules demeurent, Tous les couples ont disparu (Sully Prudh., Solitudes, 1869, p. 16). C. − [Le compl. désigne l'œil] Modifier la couleur, l'éclat. Il hésita une seconde, ses lèvres s'agitaient, une lueur jaune troublait ses yeux. − Et, je veux que tu me dises, qu'est-ce qu'il t'a fait? (Zola, Bête hum., 1890, p. 20).Son reflet [d'un buvard de cuir], frappant le visage d'Alice, troublait le gris verdissant de ses yeux (Colette, Duo, 1934, p. 8).Empl. pronom. Elle ne montrait son inquiétude que par (...) ses yeux ridés qui se troublaient, quand elle avait fini de lui sourire (R. Bazin, Blé, 1907, p. 50). D. − [Le compl. désigne un élément naturel, climatique] 1. Altérer la clarté, la luminosité. Troubler l'atmosphère. Le jour tombait peu à peu. Le crépuscule déjà troublait les lointains (Giono, Chant monde, 1934, p. 205).Empl. pronom., vieilli. Devenir gris, nuageux. Le temps, le ciel se trouble. (Dict. xixeet xxes.). 2. Agiter, créer du mouvement. Quelques souffles espacés de vent troublaient seuls l'atmosphère. Ils gagnaient d'arbre en arbre en secouant les feuilles (Pesquidoux, Chez nous, 1923, p. 108). E. − [Le compl. désigne une couleur] La modifier, la rendre moins nette. [Le blanc d'argent] se plie mal à certains mélanges et trouble certaines couleurs (Moreau-Vauthier, Peint., 1913, p. 185). II. − [Corresp. à trouble2II] Apporter le trouble. A. − [Le compl. désigne un milieu ou un état social] 1. Susciter des troubles, de l'agitation; altérer l'ordre, dans un groupe organisé. Troubler un État, l'Europe. J'ai été précipité (...) du haut de ma petite fortune. Les événements financiers qui troublent la place de Paris et la mèneront on ne sait où m'ont contraint de m'arrêter (Balzac, Corresp., 1828, p. 336).Cette guerre religieuse troublait et divisait le pays en faisant renaître le délit d'opinion et en créant une catégorie de suspects (Bainville, Hist. fr., t. 2, 1924, p. 249).Part. passé en empl. adj. Qui est marqué par des troubles. Un gouvernement provisoire fait procéder à l'élection au suffrage universel d'une Assemblée Constituante qui, au milieu d'une période troublée (crise des ateliers nationaux, journées de juin) élabore la Constitution du 4 novembre 1848 (Vedel, Dr. constit., 1949, p. 80). − En partic. Perturber les rapports qui existent entre les membres d'une même famille. Troubler (la paix d')un ménage. Si l'on me donne injustement le tort d'avoir brouillé un jeune ménage, de troubler l'union d'une famille, et de prendre à la fois le père et le gendre, je mériterai ma réputation en les tracassant à ma façon! (Balzac, Cous. Bette, 1847, p. 242). 2. Perturber, compromettre l'état stable, ordonné, d'un groupe social. Troubler l'ordre établi, public, social; troubler la paix sociale, la paix du monde. Le nombre des mendiants augmentait de semaine en semaine (...). Le commissaire de police vint demander poliment s'il n'était pas possible de faire cesser, sur la voie publique, ces rassemblements qui troublaient l'ordre du quartier (Druon, Gdes fam., t. 2, 1948, p. 215). 3. Déranger, interrompre le déroulement normal d'une activité sociale. Troubler un entretien, une conversation, une assemblée, une conférence, une fête, une représentation théâtrale, des festivités. Aucune circulation profane ou mercantile ne devant troubler les cérémonies religieuses, la ville restait interdite, durant ces heures pieuses, aux diligences, aux voitures maraîchères (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 326).Le maire (...) réussit à dire: − Nous n'avancerons à rien, si vous troublez la réunion par des discussions locales (Hamp, Champagne, 1909, p. 127). B. − [Le compl. désigne un état ambiant] 1. Altérer le calme, l'équilibre, l'harmonie. Troubler la sérénité, la majesté d'un lieu; troubler l'ordre de la nature. De pimpantes villas, entre leurs haies taillées (...) témoignent que rien encore n'est venu troubler la quiétude de ce coin encore immunisé, au centre de l'Europe en feu (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 707).Ses yeux s'ouvrirent enfin sur les espaces de la nuit. Aucun souffle, aucun bruit, sinon, parfois, le crépitement étouffé des pierres que le froid réduisait en sable, ne venait troubler la solitude et le silence qui entouraient Janine (Camus, Exil et Roy., 1957, p. 1572). 2. Faire cesser un état stable. Les plus beaux jours d'été sont parfois brusquement troublés par un effroyable orage (Maupass., Dr H. Gloss, 1893, p. 136).Écoutant malgré elle le son de ses pas qui troublait le silence des rues désertes, Florentine fuyait sa terreur (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 321). III. − [Le compl. désigne une pers., ses facultés] A. − [Sur le plan physiol.] 1. Déranger une fonction, perturber le fonctionnement normal d'un organe. Écrit une longue note médicale: comment, la tête et la matrice activant les nerfs, ceux-ci troublent la digestion (Michelet, Journal, 1849, p. 3).Tout de suite, Boutan s'occupa de l'enfant, qui allait beaucoup mieux des jambes; mais l'estomac restait troublé, la moindre infraction au régime amenait des complications fâcheuses (Zola, Fécondité, 1899, p. 290). − [Le compl. désigne la vue] Perturber, diminuer l'acuité. Bien des fois mon pied faillit glisser, le vertige troublait ma vue, et j'allais être précipité malgré ma sourde résistance (Sainte-Beuve, Volupté, t. 1, 1834, p. 174).La fatigue d'une nuit d'insomnie, me troublait le regard (Camus, Étranger, 1942, p. 1134).Empl. pronom. Synon. se brouiller.Elle ne déjeuna pas: la migraine la faisait trop souffrir (...). Sa vue se troublait; les objets s'éloignaient d'elle; il lui semblait glisser vers un trou (Arland, Ordre, 1929, p. 312). 2. Déranger, perturber le fonctionnement normal des facultés mentales. Troubler la cervelle, la tête; troubler l'attention, la mémoire, la pensée, le jugement. Je lui offris du champagne, et j'en bus, ce qui me troubla les idées (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Divorce, 1888, p. 1100).Le fait de l'avoir trouvée, elle, chez cet homme de mon sang qui me haïssait, suffisait à troubler ma raison (Bosco, Mas Théot., 1945, p. 94).Empl. pronom. Ce devoir qui s'accomplissait si cruellement était donc arbitraire. (...) Ma raison se troublait et s'égarait devant une pareille situation (Lamart., Nouv. Confid., 1851, p. 219).Elle perdait la mémoire, brouillait les époques (...). Son esprit se troublait (A. France, Pt Pierre, 1918, p. 192). − [Le compl. désigne le sommeil] Perturber, interrompre. Cauchemar qui trouble le sommeil. Quelques jours plus tard, comme je dormais, ma mère vint m'appeler au milieu de la nuit. (...) − Pardonne-moi de venir troubler ton sommeil, me dit-elle (Proust, Guermantes 2, 1921, p. 335).Je me sens responsable, un peu, de l'argent que vous avez perdu (...). Je ne sais pas si c'est ça qu'on appelle des remords, mais ça commence à me troubler le sommeil (Gide, Faux-monn., 1925, p. 963). B. − [Sur le plan intellectuel, moral ou affectif] 1. Rendre perplexe, embarrasser. Synon. inquiéter.Ce détail, cette affaire, cette histoire, cette remarque me trouble. L'abbé ne répondit pas tout de suite. La question était de celles qui pouvaient le troubler. Ne se l'était-il pas, malgré lui, posée bien des fois à lui-même? Lui non plus n'imaginait pas facilement le Christ mêlé à la conduite de cette affaire-là [la guerre] (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 266).Empl. pronom. Les finesses de l'Astrée en arrivent à de singulières perversions du sens moral, et personne sans doute ne se troublait de voir l'amoureux sympathique, pour obtenir celle qu'il aime, livrer en pâture sa jeune sœur à un vieillard libidineux (Brasillach, Corneille, 1938, p. 123). 2. a) Faire naître un état émotif qui altère, perturbe le calme intérieur d'une personne. Regard, lettre, spectacle, souvenir qui trouble; troubler l'âme, le cœur. Je ne veux noter ici que l'émotion de retrouver vivant ce livre de Barbusse [L'Enfer] que je croyais mort, et qui, adolescent, m'avait troublé et même bouleversé (Mauriac, Nouv. Bloc-Notes, 1958, p. 77): La première fois que j'entendis cette cantate [32 de Bach], vers 1926, elle me troubla si profondément que j'entrevis la nécessité de changer ma vie entière, mais il fallait que je reste dans le monde. Impossible de dire le rôle que Bach aura joué dans ma vie; c'est lui surtout qui m'a réconcilié à l'idée de mourir.
Green, Journal, 1953, p. 204. ♦ Empl. pronom. [Le Père Eudes] a le droit et le devoir de lui parler comme à une chrétienne qui va mourir. Elle n'est pas femme à se troubler pour si peu (Bremond, Hist. sent. relig., t. 3, 1921, p. 597). − En partic. ♦ Faire naître une émotion amoureuse, un désir charnel. Synon. séduire.Troubler le cœur, les sens. Ta mère... comme elle était belle! (...) La nudité de son cou, de ses bras et de ses mains me troublait (Mauriac, Nœud vip., 1932, p. 42).Absol. Il sortait de la beauté de cette femme quelque chose d'attractif qui faisait venir à elle; (...) toute sa personne troublait; de suite on se sentait disposé à l'adorer (Flaub., 1reÉduc. sent., 1845, p. 101). ♦ Troubler la conscience de qqn. Y faire naître des inquiétudes morales ou religieuses. Qui de nous peut se croire sans tache? (...) - Si vous avez... dans votre passé... de ces... ces fautes qui troublent notre conscience... ne semblent pas... mériter de pardon (...) le pouvoir m'est donné de vous en absoudre (Bernanos, M. Ouine, 1943, p. 1520).Part. passé en empl. adj. Le Père Nicolle, à peine paru, il n'en avait pas fallu davantage pour qu'il enlevât tout un troupeau de consciences troublées, ou seulement capricieuses, peut-être zélées, à des guides peu soucieux qu'on les supplantât (Toulet, J. fille verte, 1918, p. 81). b) Faire naître en quelqu'un un état émotif, violent qui lui fait perdre ses moyens, son assurance. Synon. démonter, désarçonner, impressionner, intimider.Ce matin-là, tout semblait fait pour le troubler et lui faire perdre la maîtrise de son langage. (...) son désir de liquider l'affaire à tout prix et au plus vite (...) lui faisait trembler les doigts (Duhamel, Passion J. Pasquier, 1945, p. 168).On l'avait confronté avec ledit Thévenin seulement pour l'éprouver, vérifier qu'on pouvait le troubler, l'embarrasser, qu'il perdait tout sang-froid (Guéhenno, Jean-Jacques, 1952, p. 260).Empl. pronom. Se troubler facilement. L'orateur lui-même se troubla, commit un lapsus, se reprit, et son intonation hésita, se désunit (Arnoux, Algorithme, 1948, p. 49). 3. Perturber, interrompre le déroulement harmonieux d'un état psychique. Troubler la sérénité, la rêverie, le bonheur de qqn; troubler la paix de l'âme, de la conscience. Nous ne pouvons cependant tolérer ces folies, dit Madame Gérard. Tu affectes envers nous une conduite inouïe. Tu veux nous inquiéter à plaisir, troubler notre tranquillité. Tu n'es sensible à aucune de nos bontés pour toi (Duranty, Malh. H. Gérard, 1860, p. 175).Le jeune homme que je savais qu'elle aimait (...) la trompe (...) et vit avec une autre femme... − Pourquoi ne m'as-tu pas parlé plus tôt? − lui ai-je demandé. − Je craignais de troubler ta joie (Gide, École femmes, 1929, p. 1271). 4. Déranger quelqu'un dans ses occupations, interrompre le cours de ses activités. Synon. gêner, incommoder, perturber.Je comprends ton sentiment, Laurent; mais il ne faut jamais venir ici me troubler dans mon travail, sauf, bien entendu, pour la lettre du Havre (Duhamel, Notaire Havre, 1933, p. 141).Le murmure d'une conversation dans la pièce voisine finit par le troubler et il releva la tête avec impatience. Peut-être en se bouchant les oreilles retrouverait-il le silence (Green, Moïra, 1950, p. 52). C. − DR. CIVIL. Inquiéter une personne dans l'exercice d'un droit. Il a été troublé dans la possession de cette terre, dans la jouissance de sa propriété (Ac. 1835-1935). Si, au contraire, le locataire ou le fermier ont été troublés dans leur jouissance par suite d'une action concernant la propriété du fonds, ils ont droit à une diminution proportionnée sur le prix du bail à loyer ou à ferme, pourvu que le trouble et l'empêchement aient été dénoncés au propriétaire (Code civil, 1804, art. 1726, p. 315). Prononc. et Orth.: [tʀuble], (il) trouble [tʀubl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 « rendre trouble (en parlant des yeux) » (Roland, éd. J. Bédier, 1991); 1119 « obscurcir le ciel » (Philippe de Thaon, Comput, 1896 ds T.-L.); ca 1180 « altérer la clarté, la transparence de l'eau » (Marie de France, Fables, éd. K. Warnke, 2, 11); 2. ca 1155 « faire de l'opposition en provoquant de l'agitation » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 2335); 1160-74 trobler la paiz (Id., Rou, éd. A. J. Holden, III, 5099); 1230 « causer des brouilles dans une famille, un groupe » (Gaidon, 299 ds T.-L.); 1866 troubler l'ordre (public) (Veuillot, Odeurs de Paris, p. 179); 3. xiiies. troubler la joie (de qqn) (Isopet de Lyon, 3426 ds T.- L.); 1671 troubler le sommeil (Boileau, Lutrin, IV ds LittrÉ); 4. 1160-74 « interrompre ou gêner le cours normal de quelque chose » (Wace, Rou, III, 7309); 1641 « interrompre une personne qui parle » (Corneille, Cinna, V, 1); 5. 1409 « inquiéter une personne dans l'exercice d'un droit » (Grands jours de Troyes, A. N. X1a, 9187-88, fo159 vods Gdf. Compl.). B. 1. 1174-76 « priver de lucidité, rendre confus l'esprit, le jugement » (Guernes de Pont-Sainte-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2632); 2. 1530 « déranger quelqu'un, le distraire de ses activités » (Palsgr., p. 763); 3. 1549 « faire perdre son assurance à quelqu'un » (Est.); 4. 1667 « mettre dans le trouble en suscitant une émotion amoureuse » (Racine, Andromaque, I, 1); 1852 troubler les sens (Gautier, Émaux, p. 34); 5. 1668 « rendre perplexe » (Molière, Tartuffe, V, 1). C. Verbe pronom. 1. ca 1220 « devenir trouble (en parlant de l'eau) » (Lai Ombre, 898 ds T.-L.); 2. xives. « éprouver un trouble, une émotion » (La pénitence d'Adam, Ms. cap. 10 ds Du Cange, s.v. parturitio); 1669 « être décontenancé, perdre son sang-froid » (Racine, Britannicus, II, 3). Mot issu après métathèse du r, du lat. pop. turbulare « troubler », dér. de *turbulus « trouble, troublé » (v. trouble1). Fréq. abs. littér.: 3 613. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 720, b) 5 445; xxes.: a) 5 725, b) 4 122. DÉR. Troubleur, subst. masc.Celui qui trouble, perturbe, dérange. Synon. perturbateur.Le Sergent: Cet homme m'est suspect. Amis, emmenez-le. Jacquemin: Que l'on m'emmène! et où cela? Le Sergent: Où l'on mène les coureurs de nuit et les troubleurs de sommeil (Dumas père, Tour St-Jacques, 1856, II, 3etabl., 15, p. 245).− [tʀublœ:ʀ]. − 1resattest. 1261 trobleurs de la paix « qui fomentent des désordres civils » (Serment des bourg. et de l'Univers. de Paris, doc. histor., II, 68 ds Gdf. Compl.), 1671 « importun » (Pomey); de troubler, suff. -eur2*. BBG. − Schuchardt (H.). Rom. Etymologien. II. Sitzungsberichte der Philosophisch-Historischen Classe der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften. 1899, n. 3, p. 177, 181. - Thomas (A.). Nouv. Essai 1904, p. 338. |