| TROTTE, subst. fém. A. − Fam. Distance à parcourir à pied; course à faire, généralement longue et pénible. Grande trotte; quelle trotte! De San Francisco, notre chemin nous conduit par la vallée de la Puebla jusqu'à San José; c'est une trotte de vingt heures (Cendrars, Or, 1925, p. 141).On est descendu vers l'écluse (...). Ça faisait une longue trotte par les chemins à pic, ma mère claudiquait derrière (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 133). ♦ P. antiphr. Ouf! Il y en a une petite trotte de la gare, mes enfants! C'est gentil, hein, de venir par cette chaleur? (H. Bataille, Maman Colibri, 1904, II, 2, p. 15). − Loc., vieilli. Tout d'une trotte. Sans s'arrêter, d'une traite. (Dict. xxes.). B. − [Corresp. à trotter A 3 b] Action de trotter, de faire des allées et venues. Trotte perpétuelle. Ce premier de l'an, quelle journée de courses et de trottes (Pourrat, Gaspard, 1931, p. 26). − Loc. À la trotte. Synon. de au trot*.La jument, le poulain, les trois chevaux de labourage, tout ça entre à la trotte dans ce côté gauche du pays (Giono, Gd troupeau, 1931, p. 251). Prononc. et Orth.: [tʀ
ɔt]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1680 « distance assez longue à parcourir » (Rich.); 1904 tout d'une trotte (Nouv. Lar. ill.). Déverbal de trotter*. Fréq. abs. littér.: 22. |