| TRIP, subst. masc. A. − 1. Arg. de la drogue. État particulier résultant de l'absorption de certaines drogues, notamment le L.S.D., qui entraîne des dérèglements psychiques et des troubles de la conscience (perte des réalités, euphorie, hallucinations, etc.). Bon, mauvais trip. Je sais que Panthère vend du LSD et qu'il a toujours de la très bonne marchandise. Je lui demande de me donner de quoi faire un voyage. Il me file un cristal − C'est de la qualité extra − sans même me demander pourquoi j'ai absolument besoin d'un trip à une heure pareille (Elle, 25 mai 1981, p. 21, col. 2). 2. P. anal., fam. État sensiblement comparable dans lequel peut être plongée une personne sous l'effet d'une boisson, d'une musique, d'une technique corporelle, etc. Il s'agit d'entraîner un groupe d'individus dans une exploration de leurs structures mentales, de les conduire vers une aventure qui ressemblera à un « voyage » psychédélique, mais bien entendu sans la moindre utilisation de stimulants chimiques ou bio-chimiques. Un « trip » sans L.S.D. (La Nef, févr. 1972ds Gilb. 1980). B. − Très fam. [Gén. dans un tour nég.] 1. Préoccupation essentielle, passe-temps favori. Synon. dada1.C'est pas son trip. La musique arabe, c'est pas mon trip. Chez moi, tu trouves les Clash, Trust, Renaud, Lavilliers (Le Nouvel Observateur, 28 juin 1980, p. 55, col. 2). 2. [Par affaiblissement de sens] Genre, style. Le trip mode ne nous branche pas: Kebra a toujours le même look [aspect], les mêmes fringues (Actuel, nov. 1982, p. 65, col. 2). Prononc.: [tʀip]. Étymol. et Hist. 1966 (G. Pomerand, Le D. Man, 46 ds Höfler Anglic.). Empr. à l'angl.trip « voyage » att. en anglo-amér. dans l'arg. des usagers de drogues hallucinogènes dep. 1959 ds NED Suppl., d'où son empl. pour désigner une expérience excitante (1966, ibid.) ou une activité favorite, un centre d'intérêt (1967, ibid.). |