| TRIOLET, subst. masc. A. − MUS. Groupe de trois notes égales dont la valeur est égale à celle de deux ou quatre notes dans une mesure binaire. Triolet de croches, de noires, de blanches; triolet double, simple. Les triolets en tierces des altos passent et brodent mystérieusement sous le chant du hautbois et les parties de clarinettes (Emmanuel, Pelléas, 1929, p. 11). B. − LITT., VERSIF. Poème à forme fixe composé de huit vers sur deux rimes, de forme abaa-abab. J'avais même commencé, à ce sujet, des triolets assez médiocres (Verlaine,
Œuvres posth., t. 2, Crit. et conf., 1896, p. 364). Prononc. et Orth.: [tʀiɔlε]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin xves. versif. (B. d'Auriol, La Départie d'amours ds O. de Saint-Gelais et B. d'Auriol, La Chasse et le départ d'amours, éd. 1509, 201 vod'apr. L. E. Kastner ds R. Lang. rom. t. 47, p. 23); 2. 1829 mus. (Boiste). Prob. issu, p. compar. de cette forme poét. où trois vers sont répétés avec la feuille tripartie du trèfle, de triolet « trèfle », très répandu dans les dial., dér. du gr. τ
ρ
ι
́
φ
υ
λ
λ
ο
ν (trèfle*); cf. (targe) à maniere de triolet « (targe) en forme de trèfle », fin xves., O. de La Marche, Mém., L. I, chap. 21, éd H. Beaune et J. d'Arbaumont, t. 2, p. 146. Voir Bl.-W.3-5et FEW t. 13, 2, p. 295a. Fréq. abs. littér.: 26. Bbg. Spitzer (L.). Triolet. Rom. R. 1948, t. 39, pp. 146-155. |