| TRIGLE, subst. ZOOL. Poisson marin, à grosse tête pyramidale portant des plaques osseuses, à corps allongé recouvert d'écailles fines. Synon. cour. grondin, hirondelle* de mer (rare), rouget.Le trigle volant a des dents maxillaires et mandibulaires en forme de petits tubercules mousses, et point d'autres. Le trigle cuirassé ou malarmat a des dents branchiales, et les vomériennes fines et serrées comme du velours, et rien en avant (Cuvier, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 184).Puis viennent tous ceux qui volent, rampent, grincent, le hérisson des vignes, les lézards innombrables que mordent les couleuvres (...) le trigle bleu à ailes de martinet qui s'envole de la vague (Colette, Naiss. jour, 1928, p. 23).− En compos. Ce genre contient, d'après Lacépède, douze espèces, dont les sept suivantes habitent les mers d'Europe. La Trigle-Lyre. (...) La Trigle-Lastoviza (...) qui a les nageoires pectorales longues, propres à faciliter le vol du poisson, et tachées de noir, ainsi que la première dorsale (Baudr.Pêches1827). REM. Triglidés, subst. masc. plur.Famille de poissons téléostéens comprenant les trigles et genres voisins caractérisés par leur énorme tête revêtue de plaques osseuses et par leurs nageoires pectorales ayant trois rayons libres et mobiles comme des doigts (d'apr. Lar. encyclop.). Les Triglidés; forme marine: Grondin (Zool., t. 3, 1972, p. 1044 [Encyclop. de la Pléiade]). Prononc.: [tʀigl̥]. Étymol. et Hist. 1791 (Valm.). Empr. au lat. sc.trigla « id. » (1735, Linné Syst. Nat., Regnum animale, IV, Pisces) lat. tardif trigla (vies. v. Souter Later Latin et Latin. ital. Med. Aev.), transcrivant le gr. τ
ρ
ι
́
γ
λ
η, τ
ρ
ι
́
γ
λ
α ou τ
ρ
ι
̃
γ
λ
α « mulet rouge, mulet barbet » (v. Liddell-Scott); cf. ital. tria de même sens (xives.), triglia (xves.), treglia (xviies.), v. DEI, et le fr. trillie att. en 1505 (Desdier Christol, Platine en francoys, 94 vob ds Mél. Séguy (J.), p. 83), également en 1528 dans une autre éd. du même texte (v. Gdf.). Fréq. abs. littér.: 24. |