| TRESSAUT, subst. masc. Vieilli ou littér. Synon. de sursaut, tressaillement, tressautement.A. − [Corresp. à tressautement A] La chatte de mon oncle (...) vint tomber sur la tablette de la fenêtre. Au bruit, je fus secoué par un énorme tressaut (Toepffer, Nouv. genev., 1839, p. 161).J'ai eu un petit tressaut d'étonnement (Colette, Cl. école, 1900, p. 43). − Loc. Être réveillé en tressaut. Être réveillé en sursaut. Je comprends que vous soyez irrité contre la stupidité de ce vieillard, qui dormait sur son cheval, et qui, réveillé en tressaut, s'est cru attaqué par une bande de voleurs (Sand, Beaux MM. Bois-Doré, t. 1, 1857, p. 251). B. − 1. [Corresp. à tressautement B 1] Il est saisi tout d'un coup par un mouvement imprévu, par un tressaut du dormeur (Sainte-Beuve, Portr. contemp., t. 3, 1841, p. 249).Elle avait des tressauts, des commencements d'attaques de nerfs (Huysmans, Sœurs Vatard, 1879, p. 259). 2. [Corresp. à tressautement B 2] Une nuit je voyageais en diligence; la voiture fit un léger tressaut que nous sentîmes à peine; elle avait rencontré un paysan ivre couché en travers dans le chemin (Chateaubr., Litt. angl., t. 2, 1836, p. 191). Prononc.: [tʀeso]. Étymol. et Hist. 1. a) Mil. xiiies. en tressaut, « de façon brusque, rapidement » (Lai d'amour, 73, éd. G. Paris ds Romania, t. 7, p. 410); b) ca 1275 (s'esveiller) el tressaut « en sursaut » (Marque, 31 d 4 ds T.-L.); 2. 1578-83 tressault « tressaillement, mouvement brusque » (A. d'Aubigné, Le Printemps, I, 99 ds Hug.). Comp. de saut*, préf. a. fr. tres (lat. tra(n)s « au-delà, par delà »). S'est ensuite rattaché au verbe tressauter*. |