Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
TREMBLANT, -ANTE, part. prés., adj. et subst.
I. − Part. prés. de trembler*.
II. − Adjectif
A. − [En parlant d'un animé, d'un ensemble d'êtres animés]
1. Qui est agité, sous l'effet d'une cause physique ou psychique, de légers mouvements musculaires convulsifs et involontaires, souvent accompagnés d'une sensation de froid. Synon. frémissant, frissonnant, tressaillant.La négresse monta toute tremblante, croyant qu'on allait la battre, et serrant son fils entre ses bras (Sue, Atar-Gull, 1831, p. 17).Je menai MmeSazerat, tremblante d'émotion, jusqu'au restaurant et je lui montrai Mmede Villeparisis (Proust, Fugit., 1922, p. 634).
a) [En parlant d'une partie du corps] Genoux tremblants; jambes, mains tremblantes. Viens sur mon cœur, âme cruelle et sourde. (...) Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants Dans l'épaisseur de ta crinière lourde (Baudel., Fl. du Mal, 1857, p. 257).Jeanne se jeta au cou de son amie, le visage en feu, les lèvres tremblantes de plaisir (Dabit, Hôtel Nord, 1929, p. 209).
b) [P. méton.] De leur écriture tremblante, qu'ils avaient de plus en plus de peine à lire, ils causaient (...) de leur art, de l'avenir de leurs idées (Rolland, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1585).
MÉD. VÉTÉR. Maladie tremblante du mouton (infra III B 1).
2. Au fig. Qui éprouve un vif sentiment de crainte, d'appréhension, d'épouvante. Synon. craintif.Le ministre et la municipalité, tremblants de voir leur malversations exposées au grand jour, ont été (...) empressés de se mettre à couvert derrière le rempart d'une loi martiale (Marat, Pamphlets, Nouv. dénonc. Necker, 1790, p. 188).Par ses aveux, la femme appartenait au confesseur, devenait sa chose tremblante et obéissante, toujours prête à être, dans ses mains, un instrument d'enquête et de servage (Zola, Vérité, 1902, p. 358).
B. − [En parlant d'une chose, d'un ensemble de choses]
1. Qui est agité d'une succession rapide de petites secousses, de petits mouvements d'oscillation. Feuillages, murs tremblants; vitres tremblantes. Il montoit tout armé jusqu'au haut d'une tremblante échelle, et se croyait déjà sur la brèche, criant: Montjoye et Saint Denys! (Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 486).Maremma comme Venise s'était retranchée, avait largué ses amarres; campée sur ses vases tremblantes était devenue une île flottante, une main enchantée, docile aux effluves qui venaient d'au delà de la mer (Gracq, Syrtes, 1951, p. 89).
P. métaph. Deux beaux enfants qui se jouaient dans la gaieté de leur âge et la mobilité de l'innocence: en eux, en eux seuls de nous tous, les grâces et les tremblantes promesses de l'avenir! (Sainte-Beuve, Volupté, t. 2, 1834, p. 26).
2. [En parlant d'une lumière, d'un phénomène lumineux] Qui vacille, varie d'intensité. Synon. vacillant.Clarté tremblante. Cette petite rivière (...) coulait (...) sous des arcades de verdure (...) à travers lesquelles le soleil jetait quelques notes dorées et tremblantes (Feuillet, Honn. d'artiste, 1890, p. 72).On apercevait par la fenêtre une tremblante lueur dansante, une tache de lumière pourpre au milieu des ténèbres, comme celle qui guida les bergers vers l'étable (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 271).
3. [En parlant d'une source sonore; l'accent est mis sur l'impression auditive] Par leurs accords précipités et tremblants ils [les violons] révèlent le trouble du cœur (Pirro, J.-S. Bach, 1919, p. 128).
[En parlant du son de la voix] Qui présente de brusques variations de hauteur, d'intensité (sous l'effet d'une sensation, d'une émotion). Synon. chevrotant.Gomboust répondit d'une voix tremblante, que l'émotion rendait plus mélodieuse encore que de coutume (A. France, Pt Pierre, 1918, p. 154).Le député a écrit qu'il ne viendrait pas, déclara Juliette d'une voix tremblante de colère (Aymé, Jument, 1933, p. 259).
III. − Substantif
A. − Subst. masc., MUS. Mécanisme modifiant les jeux de l'orgue, de l'harmonium, et produisant un effet de tremblement, de vibrato. [Le] tremblant (...) [est un] organe de l'orgue ou de l'harmonium (...) [qui] produit la sonorité de certains jeux d'orgues appelés Voix humaine, Vox humana, Unda maris, Éolienne, dans lesquels on produit intentionnellement des battements, c'est-à-dire un chevrotement ou un tremolo perpétuels, plus ou moins accentués (BrenetMus.1926, p. 449).
B. − Subst. fém.
1. MÉD. VÉTÉR. [P. ell. de maladie] Tremblante (du mouton). ,,Maladie infectieuse et contagieuse du mouton, due à un virus, se caractérisant, après une longue incubation, par une forme convulsive ou une forme prurigineuse et se terminant par la mort des sujets malades`` (Lar. agric. 1981). La deuxième maladie, particulière au mouton, et que M. Girard a observée, est désignée sous le nom de tremblante, ou affection nerveuse (J. Beugnot, Dict. usuel de chir. et de méd. vétér., 1836, ii, p. 311b ds Quem. DDL t. 8).
2. Arg. Fièvre. (Ds Larchey, Dict. hist. arg., 1878, p. 350 et Rigaud, Dict. arg. mod., 1881, p. 373).
Prononc. et Orth.: [tʀ ɑ ̃blɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1669 subst. masc. mus. « artifice permettant de faire trembler certains jeux de l'orgue » (Widerhold Fr.-all.). Subst. du part. prés. de trembler*; cf. le subst. masc. tremblant « chant tremblé » 1622 (E. Binet, Merv. de Nat., p. 79 ds Gdf.) et au déb. xives. [ms.] « tremblement » (Descript. lapid., ms. Berne 113, fo169e, ibid.). Fréq. abs. littér.: 3 257. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 342, b) 5 263; xxes.: a) 5 583, b) 3 114. Bbg. Quem. DDL t. 8.