| TRAÎTRISE, subst. fém. A. − 1. Acte par lequel on trahit; manière d'agir du traître. Synon. fourberie, perfidie, trahison.Agir par traîtrise. Pierron s'emportait, défendait sa femme. La querelle tourna, on le traita de vendu, de mouchard, de chien de la Compagnie, on l'accusa de s'enfermer pour se gaver des bons morceaux, dont les chefs lui payaient ses traîtrises (Zola, Germinal, 1885, p. 1471).Les généraux français et l'état-major général français ont condamné Dreyfus (...) pour écarter d'eux-mêmes les soupçons au sujet des détournements de fonds, corruptions et traîtrises commis à l'état-major général (Affaire Dreyfus, 1900, p. 266). 2. Manque de loyauté. Synon. déloyauté, mauvaise foi*.Toute la bande des grévistes était accourue (...) les cinq cents de Montsou se rangèrent sur deux files, pour forcer à passer entre cette double haie ceux de Vandame qui avaient eu la traîtrise de descendre (Zola, Germinal, 1885, p. 1414).La surprise, la ruse, la traîtrise même sont légitimées par la victoire et les dieux de la guerre, en beaucoup d'endroits, ne s'y opposent pas (Jeux et sports, 1967, p. 776). B. − Danger caché que présente ce qui est traître. Raymond (...) plus résigné [que Bernard] (...) aux traîtrises de la mer (Maupass., Sur l'eau, 1888, p. 246).Les traîtrises d'avril, la lune rousse et son tranchant de glace qui fauche, la nuit, les premières jonquilles (...) nous n'y pensons pas (Colette, Pays. et portr., 1954, p. 104). Prononc. et Orth.: [tʀ
εtʀi:z], [tʀe-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1810 Lyon (Molard); 1833 (Balzac, Ferragus, p. 52). Dér. de traître*; suff. -ise*. Fréq. abs. littér.: 82. |