| TRAÎNE-MALHEUR, TRAÎNE-MISÈRE, subst. masc. inv. Vieilli, fam. Personne qui ne peut, ou qui ne cherche pas à se tirer du malheur, de la misère. Synon. clochard, gueux, misérable.Des fainéants, des sans le sou, des traîne-misère... et qui le grugeaient (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 61).Un monde de traîne-malheur cherche-profit, en guenilles si trouées qu'on aurait pu y pendre toutes les louches de la paroisse (Pourrat, Gaspard, 1925, p. 86).Prononc. et Orth.: [tʀ
εnmalœ:ʀ], [-mizε:ʀ]. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 257: des traîne-malheurs ou misères. Étymol. et Hist. 1. 1664 traîne-mal-heurs (Loret, 29 nov., v. 146-148 ds Brunot t. 4, 1, p. 509); 1674 traîne-malheur (La Fontaine, Nouveaux contes, La Jument ds
Œuvres, éd. L'Intégrale, p. 274); 2. 1893 traîne-misère (France, Opin. J. Coignard, p. 136). Formé de traîne (v. traîne-buisson), de malheur* et de misère*. |