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TRAYON, subst. masc.
Extrémité, bout du pis d'une femelle laitière, dont le nombre varie selon les espèces (deux pour la jument, la brebis, la chèvre, quatre pour la vache). Bout, base du trayon. Il examinait de près la vache, la trouvait telle qu'il la faut pour être une bonne laitière (...). Il se baissa, s'assura de la longueur des pis et de l'élasticité des trayons, placés carrément et bien percés (Zola, Terre, 1887, p. 174).Une vache blonde (...) qui sautait l'obstacle en troussant la queue, les trayons comme des battants de sonnettes (Colette, J. de Carneilhan, 1941, p. 27).
Prononc. et Orth.: [tʀ εjɔ ̃]. Comparer avec hayon [ɑjɔ ̃], [ε-]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Fin xiiies. tréoun, trenon (Traité d'écon. rurale, éd. L. Lacour ds Bibl. Éc. Chartes, t. 2, 4esérie, p. 368 et p. 373); 1551 traion (Belon, Poiss. mar., II, 5 ds Gdf. Compl.). Dér. de traire*; suff. -on1*. Cf. en a. fr. 1121-34 traiant « mamelle » (Philippe de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 1676) − déb. xiiies., Guillaume le Clerc, Bestiaire, éd. R. Reinsch, 1604; cf. aussi Möhren Landw. Texte, p. 263.