| TRAVERTIN, subst. masc. GÉOL., MINÉR. Roche sédimentaire calcaire, de couleur blanche ou jaunâtre, compacte ou vacuolaire, résultant de la précipitation de carbonate de calcium aux émergences de sources karstiques ou dans des cours d'eau peu profonds à petites cascades, et utilisée comme pierre ornementale. Bloc, façade, voûte de travertin. Une forêt de gracieuses colonnes s'élevait, dorée par le soleil couchant, et jetait à l'œil les teintes jaunes et mates (...) du travertin du Colisée à Rome (Lamart., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 161).Une Rome en travertin, couleur rose et miel (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 77).Prononc. et Orth.: [tʀavε
ʀtε
̃]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1611 trevertin (Cotgr.) − 1676 (Félibien); 2. 1694 tevertin (Corneille) − 1771 (Trév.); 3. 1765 travertin (Encyclop.). Empr. aux formes ital.tebertino (xives.), tivertino (1585, Garzoni), travertino (dep. 1681, Baldinucci d'apr. DEI) « tuf calcaire grisâtre utilisé dans la construction », du lat. (lapis) tiburtinus « id. » (Pline ds OLD), propr. « pierre de Tivoli », ce tuf étant extrait de carrières proches de Tivoli (lat. Tibur). Voir FEW t. 13, 1, pp. 324b-325a. Fréq. abs. littér.: 12. Bbg. Hope 1971, p. 305. − Wind 1928, p. 111, 146, 200. |