| * Dans l'article "TRANSSEXUEL, -ELLE,, subst. et adj." TRANSSEXUEL, -ELLE, subst. et adj. I. − Subst., gén. masc. Personne qui a le sentiment d'appartenir au sexe opposé à celui que marquent ses caractères sexuels primaires et secondaires. Le transsexuel (...) a le sentiment irrésistible d'appartenir à l'autre sexe, adapte son comportement, son habillement à cet autre sexe, et quête inlassablement une assistance médico-chirurgicale qui lui permettra de retrouver ce qu'il croit être sa vraie nature (Le Monde, 8 nov. 1978, p. 14, col. 1).J'y revois mes amies transsexuelles opérées (...): propension des transsexuelles au voyage. Toujours entre deux eaux, deux sexes, deux statuts (C. Rihoit, J. Nolais, Hist. de Jeanne, transsexuelle, Paris, éd. Mazarine, 1980, pp. 242-243). II. − Adjectif A. − [En parlant d'une pers.] Dont le sexe psychique est en désaccord avec le sexe anatomique. La personne transsexuelle, non reconnue, inquiète et pose des problèmes tant aux juges qu'aux médecins (S. Dullak, Je serai... elle, 1983, p. 192). − P. métaph. Motchane est plus prompt à dénoncer la « gauche transsexuelle » à Paris qu'à s'occuper de l'Europe à Strasbourg (L'Express, 23 mars 1984, p. 37, col. 2). B. − [En parlant d'une chose] Relatif à un trouble de l'identification sexuelle, à un changement de sexe. Les hommes qui (...) refusaient mon nouveau genre (...) démontraient l'existence de leur complexe de castration (...). Le mystère de l'évolution dite transsexuelle semblait constituer pour eux une menace de dévirilisation (S. Dullak, Je serai... elle, 1983, p. 129). REM. 1. Transsexualisme, subst. masc.Sentiment éprouvé par le transsexuel d'appartenir au sexe opposé à celui de sa morphologie et de sa physiologie, le menant au désir de changer de sexe. Le sentiment de son client d'appartenir à l'autre sexe, son désir d'en changer, ne pouvaient être étiquetés transsexualisme sans qu'il eût tout d'abord la certitude de n'avoir pas affaire à une paranoïa (...). − Il en est qui, en période de délire, se réclament de l'autre sexe. Ce ne sont pas des transsexuels (Cl. Bourgeyx, L'Amour imparfait, 1988, p. 71). 2. Transsexualité, subst. fém.Situation, état de transsexuel qui cherche à conformer son mode de vie, sa morphologie et sa physiologie au sexe qu'il a le sentiment d'être le sien; passage d'un sexe à l'autre. James Morris (...) décrit un cas de transsexualité: le sien (« L'Énigme », Gallimard) (...). Dès l'âge de 4 ans, James Morris a eu la certitude d'être une fille dans un corps de garçon. (...) aucun transsexuel n'a jamais été guéri par des thérapeutiques psychiatriques. La recherche médicale la plus récente offrait une solution: faute de pouvoir modifier l'esprit, modifier le corps, par un traitement aux hormones, d'abord, suivi d'une intervention chirurgicale (L'Express, 28 juill. 1974, p. 39). Prononc.: [tʀ
ɑ
̃ssεksɥ
εl]. Étymol. et Hist. [Ca 1965 d'apr. Rob. 1985] 1968 (Lar. encyclop. Suppl.). Empr. à l'angl.transsexual « id. » (lui-même comp. de trans-, lat. trans, v. élém. formant trans- et de sexual « sexuel ») att. en 1957 (Amer. Jrnl Psychotherapy, XI, 85 ds NED Suppl.2). |