| TRANSMISSIBLE, adj. Qui peut être transmis. A. − DR. [Corresp. à transmettre I A 2] Bien, propriété transmissible; patrimoine, droit, privilège transmissible. En tonnant contre l'infâme propriété (c'est le nom qu'il lui donne mille fois), il [Restif] admettait la possession personnelle, transmissible à certaines conditions (Nerval, Illuminés, 1852, p. 274).Au Japon, dans ce pays (...) des chevaliers aux deux sabres, le sabre, la lame du moins, est l'héritage le plus précieux du mort, l'objet transmissible de père en fils, et même, dit-on, un objet inaliénable (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 273). B. − [Corresp. à transmettre I B 1] En employant la langue mathématique pour s'exprimer, la méthode des sciences physiques pour faire des recherches, on est assuré de ne trouver que des vérités vérifiables et transmissibles (Le Dantec, Savoir!, 1920, p. 35). C. − [Corresp. à transmettre I B 2] Caractères biologiques transmissibles. P. plaisant. Ce qui est certain, c'est que la comtesse est maniaque, et la manie est transmissible par le sang (Mérimée, Dern. nouv., 1870, p. 134). ♦ Maladie transmissible. ,,Maladie infectieuse qui peut être transmise d'un individu à un autre, soit directement (d'un malade ou d'un animal infecté), soit indirectement (par un hôte intermédiaire, un vecteur ou un produit contaminé)`` (Man.-Man. Méd. 1980). ♦ Maladies sexuellement transmissibles. V. sexuellement dér. s.v. sexuel. Prononc. et Orth.: [tʀ
ɑ
̃smisibl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1583 (Nouveau Coutumier Général, Normandie, 494 d'apr. Baldinger ds Z. rom. Philol. t. 67, p. 46). Dér. sav. du lat. transmissum, supin de transmittere (v. transmettre). Fréq. abs. littér.: 66. DÉR. Transmissibilité, subst. fém.Propriété, caractère de ce qui est transmissible. a) [Corresp. à transmettre I B 1] La connaissance technique n'est pas simplement la connaissance des moyens qu'on emploie pour atteindre des buts idéaux, comme le faisaient croire certaines philosophies spiritualistes, ni une connaissance scientifique appliquée, caractérisée par son élaboration et sa transmissibilité, comme l'affirmait le positivisme vulgaire (Traité sociol., 1968, p. 123).b) [Corresp. à transmettre I B 2] Cette question domine toute la question de transmissibilité des maladies des animaux à l'homme et vice-versa (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p. 157).En mettant les choses au mieux pour la thèse de la transmissibilité des caractères acquis, (...) les faits nous montrent que la transmission héréditaire est l'exception et non pas la règle (Bergson, Évol. créatr., 1907, p. 85).c) [Corresp. à transmettre II A 2] L'étude de la transmissibilité d'un message dans un temps donné est dominée par un théorème fondamental de Cl. E. Shannon (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 104).− [tʀ
ɑ
̃smisibilite]. Att. ds Ac. dep. 1878. − 1reattest. 1794 (C. Desmoulins ds Mercier Néol.), dér. sav. de transmissible, suff. -ité (v. -té). − Fréq. abs. littér.: 13. |